Des masters class ont eu lieu dans le cadre des journées cinématographiques de Carthage (JCC). Le vendredi 1er Novembre, Jean-Michel Frodon, critique, historien et enseignant à l’université a pu débattre avec des professionnels du cinéma, des cinéastes, des étudiants et le grand public sur une question fondamentale : « les nouveaux enjeux du cinéma face aux défis que lui posent (imposent) la mondialisation, l’innovation numérique et les nouvelles technologies ».
Il a affirmé que « le ciné est dans une situation critique face à un développement effréné du numérique et la mondialisation en expansion ».
Pour lui, c’est une nouvelle crise qui doit appeler un mouvement de résistance de la part des cinéastes, des critiques et des cinéphiles. « Il faut intégrer le cinéma dans un processus de construction de son propre avenir et des générations de cinéphiles à venir », a-t-il suggéré.
Les échanges qui ont eu lieu dans la salle de Théâtre des Jeunes Créateurs, de la cité de la culture à Tunis, ont permis au conférencier de revoir le cinéma depuis un siècle d’histoire et son évolution accélérée ces dernières décennies.
Il s’est interrogé sur la place qu’occupe cet art dans le nouveau rapport au monde instauré par le numérique et la globalisation.
Pour l’historien, le 7e art a vu sa place contestée par d’autres formes audiovisuelles et se trouve désormais à une place d’art minoritaire.
Jean-Michel Frodon affirme que cet art est dans une situation critique face à un développement effréné du numérique et la mondialisation en expansion.
L’historien a émis plusieurs pistes de réflexion débattus avec le public présent autour de la nécessité de redéfinir la place du septième art, ses fonctions et son statut face à un état des lieux qui tend à globaliser « uniformiser les imaginaires.
Jean-Michel Frodon est journaliste et critique de cinéma à l’hebdomadaire Le Point et Le Monde où il est responsable de la rubrique cinéma. En 2003, il devient directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma jusqu’en 2009,
En 2014, il est nommé vice-président de la Commission d’aide aux Cinémas du monde qui dépend du CNC et de l’Institut français. Il collabore à de nombreuses revues de cinéma et intervient en tant que conférencier régulièrement dans des établissements universitaires comme à Science Po ou l’Université de St Andrews en Ecosse. Il est membre du Conseil scientifique de La FEMIS depuis 2017.
La rédaction