A quoi faut-il s’attendre quand on est créatrice de lingerie à Tunis ?
Ce n’est pas du tout facile. Je dirais que c’est vraiment très compliqué. Donc, je fais le maximum pour imposer la lingerie aux femmes.
Y a-t-il d’autres créatrices de lingerie comme vous ici ?
Je suis l’une des rares femmes qui crée de la lingerie. Il n’y a pas une rude concurrence. J’ai déjà participé à des séances photos de lingerie, mais c’était avec des Italiens. Les Tunisiennes ne posent presque jamais en lingerie.
Pourquoi ?
Je pense que c’est à cause de la société tunisienne. Le regard de l’autre peut constituer un problème pour elles. Même si elles décident de le faire, elles le font avec le visage caché.
Dans quelle matière travaillez-vous?
Je crée des lingerie originales dans de la dentelle, du coton. J’utilise de la matière de luxueuse, prestigieuse. J’ai des modèles en soie.
Utilisez-vous aussi le Wax ?
Non. Pas encore. Je le ferai dans mes prochaines collections. J’ai des contacts en Afrique de l’ouest qui m’encouragent et me donnent beaucoup de conseils. J’ai un ami italien qui est intéressé par ce que je fais.
Quels sont vos projets immédiats ?
Je travaille en ce moment sur une collection de boxers pour homme en tissu certifié. Avec les hommes, c’est plus facile que les femmes. Ici en Tunisie il est très difficile pour les femmes de s’ouvrir aux lingeries.
Réalisée à Tunis par Sanou A.