Facebook Twitter Instagram
    jeudi 7 décembre 2023
    Facebook Twitter LinkedIn VKontakte
    Farafina Culture
    Banner
    • Actualités
    • Arts de la scène
      • Danse
      • Musique
      • Théâtre
      • Mode
      • Humour
      • Conte
    • Arts visuels
      • Peinture
      • Photographie
      • sculpture
    • Cinéma
      • Court métrage
      • long métrage
      • Animation
    • Littérature
    • Médias
    • Tourisme
      • Voyages
      • Découverte
    • Galerie photo & Vidéo
    Farafina Culture
    Home»Littérature»Etty Macaire, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire : « Il revient aux écrivains de se donner les moyens de s’exprimer »
    Littérature

    Etty Macaire, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire : « Il revient aux écrivains de se donner les moyens de s’exprimer »

    WebmasterBy Webmasternovembre 14, 2019Aucun commentaire8 Mins Read
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
    Share
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    L’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), organise le 16 novembre une table ronde sur le thème: “Le rôle de l’intellectuel dans un contexte de crise”. Avant cette importante rencontre, Etty Macaire, président de l’AECI a accordé une interview au confrère Akin Soussoy d’Ebène.

    Après le prix Régina Yaou de la nouvelle, après l’atelier sur la correction d’un manuscrit et celui sur la rédaction d’une nouvelle, l’Aeci (Association des écrivains de Côte d’Ivoire) met le cap sur une table ronde ; celle du 16 novembre prochain, elle est relative au rôle de l’intellectuel dans un contexte de crise. Qu’est-ce qui motive l’organisation d’un tel événement ?



    Il est connu que notre pays traverse une crise sans précédent. Dans un tel contexte la voix des intellectuels n’est pas toujours audible ou du moins écoutée car couverte par les clameurs. D’aucuns pensent même que cette voix n’existe pas s’ils n’accusent pas les intellectuels de ne pas jouer leur rôle d’éclaireurs. Mais en fait qui sont les intellectuels ? Sont-ce les écrivains ? Sont-ce les universitaires ? Suffit-il d’être instruit ou diplômé pour mériter le titre d’intellectuel ? Cette table ronde vise à recadrer les choses. Nous entendons des panélistes qu’ils déconstruisent la figure de l’intellectuel afin que tous soient éclairés sur son véritable rôle. Cette table-ronde, comme vous le voyez, est un prétexte pour donner la parole aux écrivains et universitaires, qui selon notre vision, doivent être entendus dans un contexte de crise.



    Quelle est la cible de cette table ronde?



    Cette table ronde vise en premier lieu les écrivains. Ils en sont par le biais de l’AECI les initiateurs et les bénéficiaires. Elle vise également les enseignants, les universitaires, les journalistes et tous ceux qui pensent que la prise de parole dans l’espace public doit être organisée afin que la voix des sachants soit plus perceptible. Je remercie de façon anticipée les quatre panélistes (Pr JM Kouakou, Pr Toh Bi Emmanuel, Tiburce Koffi et Geoffroy-julien Kouao), le modérateur, le Pr Boa Thiémélé Ramsès et le Président de la cérémonie, le Pr Samba Diakité, qui tous, ont accepté chacun à son niveau de contribuer au succès de ce rendez-vous. Nous avons des invités de marque comme Mme Danièle Boni Claverie, le Pr Adama Coulibaly, le Pr Makagnon René Gnalega, Odile Pohann et bien d’autres personnalités.

    Quelles seront les grandes articulations de cette journée de table ronde ?


    Cette rencontre qui va célébrer la pensée et les idées va s’articuler autour de trois axes. D’abord le chapitre des allocutions qui est la partie officielle, elle sera vraiment brève. Ensuite, suivra le chapitre de l’intervention des quatre panélistes sous le contrôle et l’animation d’un modérateur. Enfin, le chapitre qui va clore la table-ronde est celui des échanges, par le jeu des questions et réponses, entre le public et les panélistes. Nous comptons vraiment commencer tôt pour terminer tôt ; nous comptons sur les intervenants afin qu’ils soient vraiment brefs et concis.


    Quelles seront les attentes de l’Aeci ?


    Notre attente est que nous sortons tous de là avec le sentiment d’avoir une idée claire de ce qu’est un intellectuel et de son rôle dans la cité. Cette table-ronde est le début d’une série de rencontres de ce genre. L’Aeci va initier d’autres débats en rapport avec des sujets de divers intérêts.


    A la lecture de votre thème, ne serait-on pas tenté de penser que c’est seulement dans une période de crise que l’intellectuel a un rôle à jouer ?


    Le penser ainsi c’est prendre un raccourci. Un sujet formulé de cette façon répond au besoin de circonscrire le débat afin de ne pas aller dans tous les sens. Il va sans dire aussi que c’est pendant les moments de troubles et d’ombres qu’il est attendu de l’éclaireur qu’il joue concrètement son rôle pour éviter à la masse le péril, l’abîme.


    Sur le programme d’activités que vous avez transmis à la presse cette table ronde ne figurait pas. A quoi est du ce réaménagement de programme ?


    Il y a eu simplement une reformulation et une précision de l’activité. Le 07 novembre correspond à la journée mondiale de l’écrivain africain. À cette occasion nous avons prévu de célébrer les écrivains couchés notamment le Pr Sery Bailly qui est un animateur incontesté de la vie des idées dans notre pays. Au lieu du 07 novembre, nous avons opté pour le 16 novembre en tenant compte du calendrier de nos panélistes et autres associés de l’évènement. Cette table ronde marque la célébration de la journée mondiale de l’écrivain africain qui est bien inscrite dans notre programme.



    Avant que les intellectuels ne jouent leur rôle dans cette circonstance, ne faudrait-il pas en tout premier lieu que ce régime garantisse la liberté d’expression ?



    Le rôle des intellectuels, selon la sublime formule du Pr Jean-Marie Kouakou est de dire, celui des politiques est de faire. À vous entendre, c’est comme si les intellectuels doivent se taire, croiser les bras et attendre que la liberté d’expression leur soit, au préalable, garantie avant de s’exprimer. À ce rythme, l’on risque de ne jamais parler. Bernard Dadié dit que le pays où l’on ne parle pas est un pays mort. Il faut savoir que toute liberté s’arrache. Et puis, qui vous a dit que la liberté d’expression est confisquée dans ce pays ? À nous de nous exprimer, à nous de rompre le silence. Même si les médias publiques ne donnent pas la parole à tout le monde, il revient aux écrivains et autres personnes de se donner les moyens de s’exprimer, de créer eux-mêmes des espaces d’expression. Le livre que nous écrivons est un espace d’expression. Et aujourd’hui facebook a démocratisé la prise de parole. Seulement quel que soit le lieu, il faut éviter le jeu de la médisance, de la calomnie et des accusations sans preuve pour ne pas tomber sous le coup de la loi.



    Au nombre des panelistes, figure Tiburce Jules Koffi, journaliste, dramaturge et écrivain bien connu, qu’est-ce qui a motivé le choix de cette personnalité culturelle ?



    Pourquoi vous ne posez pas la même question pour tous les panélistes ? Tiburce Koffi est un écrivain confirmé qui a commis des livres, des essais par exemple, qui à mon avis, constituent un engagement digne d’un intellectuel. Ses ouvrages « L’agonie du jardin » et « Le mal-être spirituel des Noirs » sont une formidable prise de parole intellectuelle. Il est incontestablement l’un des Ivoiriens qui participent régulièrement aux débats d’intérêt national dans ce pays.

    Certaines personnes estiment à tort ou à raison que c’est justement les intellectuels qui créent les crises dans les états. Ils seraient donc pyromanes d’abord et pompiers ensuite. Que leur répondez-vous ?



    C’est tout l’intérêt de la table ronde que vous relevez là. Cette accusation est-elle vraie ? Que valent les intellectuels au sein des partis politiques ? Sont-ils des lumières ? Sont-ils d’ailleurs écoutés ? Qu’est-ce qui les guide en acceptant de se mettre au service d’un parti politique qui a ses règles et ses codes ? Voici autant de questions qui seront débattues, je le pense, lors de cette rencontre qui promet.



    En Centrafrique, une intellectuelle, Catherine Samba Panza, a pesé de tout son poids pour éviter à son pays un embrasement, mais ces exemples au féminin ne foisonnent pas et ce ne sont pas les femmes intellectuelles qui manquent chez nous. Votre commentaire là-dessus.


    Cette femme est surtout une militante des droits de la femme. Par ailleurs, pour qu’elle puisse “peser de tout son poids”, il a fallu que Catherine Samba Panza soit élue présidente intérimaire de ce pays. C’est à ce poste qu’elle a pu agir. Sans cela, je ne pense pas que sa voix serait entendue. La femme est capable d’exploit, mais il faut la mettre dans une situation favorable pour qu’elle déploie ses talents.



    Sous nos cieux, en période de crise les femmes intellectuelles sont très peu visibles. Quelle peut-en être la cause et comment les inciter à jouer ce rôle d’intellectuelle pour lequel elles ont été formées ?


    Tout problème lié à la femme est inséparable de ce que Constance Yaï appelle « les traditions-prétextes ». Avant que la femme intellectuelle ne soit visible, il faut faire évoluer les mentalités ; il faut la sortir de certains cancans. Lorsque Jacqueline Oblé a été candidate à la présidence de la république, des délégations ont été constituées pour aller la prier de se retirer de la course sous prétexte qu’elle est une femme. Avec une telle mentalité, il faut comprendre que la situation de la femme est complexe. Mais les choses évoluent, lentement mais sûrement. Tanella Boni et Véronique Tadjo, deux universitaires et écrivaines, qui, pendant la crise, ont eu à s’exprimer sur différents espaces, sans faux fuyant, lorsqu’elles ont été sollicitées. Je pense que nous devons songer à leur donner de plus en plus la parole. Et Pourquoi pas organiser une table-ronde dans ce sens ? Nous allons aviser.

    Un mot pour conclure…


    La table ronde du 16 novembre est ouverte au public. Nous comptons démarrer à 09H30, pour finir autour de midi. Je pense qu’en trois heures, il faut qu’on ait dit l’essentiel. Je compte sur la ponctualité des grands acteurs du rendez-vous.


    Interview réalisée par Akin Soussoy d’Ebène

    Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
    Previous ArticleAmal Belkhir, créatrice de lingerie féminine: « Mon combat : faire porter de la lingerie aux Tunisiennes »
    Next Article «NON/OUI» DE MAHMOUD JEMNI : Contre la ségrégation raciale et le déni
    Webmaster

    Related Posts

    Prix francophone de la poésie de Montréal : L’ivoirienne Tanella Boni lauréate 

    juin 5, 2023

    Décryptage d’un livre/ Dialogue parents-enfants : Les dessous dévoilés

    avril 6, 2022

    Littérature : 168 pages consacrées à l’histoire des trésors royaux

    mars 3, 2022

    Leave A Reply Cancel Reply

    Articles récents
    • Ciné Droit Libre Abidjan : Les problèmes de la jeunesse africaine sur la table des débats
    • Concert Afriky Mousso : Une scène pour six femmes d’exception
    • Salon des grandes cimaises d’Abidjan (SGCA) : Des expositions éclatées de 200 artistes à partir du 25 novembre
    • 2e édition de « L’art dans la rue » : Treichville accueillera 10 créateurs africains
    • Prix CULTURA 2023 : Farafina Culture fier !
    Catégories
    • Actualités
    • Animation
    • Artisanat
    • Arts de la scène
    • Arts visuels
    • Billet
    • Chronique
    • Cinéma
    • Conte
    • Court métrage
    • Danse
    • Déco
    • Découverte
    • Djéguélé Festival
    • Festival Culturel
    • FORMATION
    • Formation
    • Galerie photo & Vidéo
    • Hommage
    • Humour
    • Interview
    • Invention
    • Littérature
    • long métrage
    • MASA 2022
    • MASA 2024
    • Médias
    • Mode
    • Musique
    • Peinture
    • Photographie
    • Portrait
    • sculpture
    • Théâtre
    • Tourisme
    • Tradition
    • Uncategorized
    • Voyages
    Contacts : +225 02 06 25 46 | Abidjan, Côte d'Ivoire
    Copyright © 2021 Farafina Culture

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.