La création d’œuvre d’esprit est un domaine qui regorge plusieurs talents au Bénin. Ce domaine connaît de jeunes plasticiens qui révèlent leurs talents. Ainsi, le jeune artiste Marcel Kpoho, ne reste pas inaperçu aux yeux des siens grâce à ses créations et son engagement dans l’art.
Originaire de Porto-Novo, dans le département de l’Ouémé, Marcel Kpoho vit et travaille à Akpakpa, à Cotonou. Il est titulaire d’une Licence professionnelle en Science Economique et de Gestion à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi.
Passionné du dessin depuis son enfance, il commence ses premiers exploits à partir des années 2010.Dans le but de mieux perfectionner son art, Marcel a suivi de 2011 à 2013, une formation en mannequinat et en Art plastique à l’Union Culturelle et Artistique des Etudiants (Ucae) de l’Université d’Abomey-Calavi.
Dualité et trilogique au cœur des créations
Outre cette formation et son amour pour l’art, il s’est donné l’opportunité de faire d’autres formations. En effet, il a suivi, en 2018, une formation sur la technique ‘’mosaïque en filigrane’’ au centre culturel Chinois de Cotonou. De même, entre 2018 et 2019, l’artiste a suivi une formation en dessin et en peinture dans le même centre.
Sa vitalité et sa curiosité l’ont amené à faire des recherches sur l’être humain. Il fait référence à la loi universelle et spirituelle de la dualité. Il se base donc sur le principe des choses et leur contraire. Il s’agit entre autres du bien et du mal, le positif et le négatif, le visible et l’invisible, le mâle et la femelle, la richesse et la pauvreté. Ces préceptes, il les exprime à travers ses œuvres de manière spécifique. Ainsi, l’artiste fait une distinction entre les couleurs chaudes et froides. Mais en gardant à l’esprit que tous ces principes ont une même source et la différence qui se situe au niveau vibratoire.
En effet, il compte faire de son art un véritable instrument d’expression et de communication. En raison de ses différentes expériences, Marcel Kpoho s’est engagé dans le social et met son art au service du développement humain. Pris d’affection pour la peinture et les arts plastiques, il a adopté une technique de réalisation. Sa marque de fabrique est le dessin au stylo bleu tout en dessinant des triangles. Cela lui permet de créer des dessins ou des formes. Ces triangles représentent, pour lui, la trinité, c’est-à-dire le corps, l’âme et l’esprit.
Ainsi, tout ce que l’on fait sur cette terre repose sur les triangles car, pour l’accomplissement de quelques choses, l’on fait référence à l’inspiration (Dieu), l’action et le résultat. C’est ainsi qu’il nomma ce concept “La Trilogie”.
Dans ses peintures, Marx utilise le bleu et l’orange. Le bleu est, pour lui, l’expression de l’harmonie, du calme et du froid. L’orange représente le feu, la vitalité, l’impatience et la chaleur. Toutes ses peintures reflètent les sentiments ambivalents, l’amour inconditionnel et la bienveillance.
La Sculpture de Marcel Kpoho
Il se met aussi à la sculpture et utilise des matériaux recyclables. A travers cette technique, Marcel Kpoho a développé plusieurs thèmes qui sont d’actualité. Il parle de l’Afrique qui traverse plusieurs crises et propose aussi des solutions afin d’accéder au développement.
Par ailleurs, l’artiste traite des thèmes comme l’esclavage, la colonisation, la dépendance monétaire, etc. Sa dévotion pour le travail lui a permis de participer à des expositions collectives. Il a fait sa première exposition en 2012 et ce, aux Univers’arts initiés par l’Union Culturelle et Artistique des Étudiants à l’Université (Ucae) d’Abomey-Calavi. Cette première expérience lui a ouvert d’autres horizons. Ainsi, il participa à deux expositions successives, en 2018, à Cotonou et à Abomey-Calavi. La première a été faite dans le cadre de la formation en mosaïque et en filigrane. La seconde est liée à l’organisation du symposium « Volontariat-entrepreneuriat » à l’Université d’Abomey-Calavi.
L’artiste a eu l’occasion de participer à 4 expositions e 2019. Au stade général Mathieu Kérékou, il participe à une exposition dans le cadre de la célébration du nouvel an chinois. Et suivra trois expositions collectives. Une première dans le cadre de l’exposition Afrikan’Arts. La deuxième est dans le cadre de la 6ème Journée Internationale des Arts Plastiques. La plus récente, la troisième a été faite à l’occasion l’Ajap (Association des Jeunes Artistes Plasticiens). La quatrième a été faite dans les locaux du Centre à Lobozounkpa. Celle-ci a été une initiative des artistes plasticiens de Cotonou et environs.
Selon lui, l’Afrique regorge de plus de 37% des ressources de la terre, mais ces ressources ne sont pas exploitées dans le sens de son développement. De ce fait, nous devons changer notre façon de voir les choses et de penser autrement. Pour cela, il faut savoir pardonner afin de créer la solidarité et l’union entre les différents peuples de l’Afrique. Il est important d’avoir aussi une bonne politique au sommet des États pour notre développement.