Du 19 au 21 décembre 2019, la 3ème édition du salon national du livre s’est déroulée à la place des martyrs de Cotonou. Pendant ces trois jours, la population, adulte et autres, a suivi des activités de découverte, des ateliers d’échanges et bien d’autres. Cet événement célèbre le livre en tant qu’un outil incontournable dans les domaines de la vie et a réuni les acteurs à divers niveaux.
« Nous avons, aujourd’hui, l’occasion de célébrer le livre. Nous avons considéré qu’il est important que nous ne rations pas l’édition de cette année afin de rassurer les uns et les autres au fait que la culture demeure un pilier important du Pag », a confié Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la culture et des arts. Pour lui, il est important que le Bénin offre un plus au monde à travers sa culture. « Autour de cette culture, nous allons révéler le Bénin au-delà des frontières », a précisé le ministre. En effet, le ministre souhaite une collaboration entre les acteurs de la chaîne du livre et montrer sa place essentielle dans nos quotidiens. Selon lui, la continuité de ces échanges va permettre de « trouver un bon équilibre pour assurer le fait que le livre et la lecture ne seront pas du dernier rang ».
Le ministre rassure les uns et les autres de la disponibilité du ministère à accompagner les acteurs culturels. « Profiter de cette occasion pour faire en sorte que le livre et la lecture viennent au cœur des préoccupations et les enseignements qu’on peut y tirer », a-t-il souligné. Il serait important que ces échanges soient permanents et porteurs de fruits.
De son côté, Prudientienne Gbaguidi, Directrice de la librairie Notre-Dame et la présidente de l’Association des librairies professionnelles du Bénin, n’a pas manquer de décrire la morosité du secteur de livre au Bénin. Selon elle, le livre est le pilier de l’éducation, de la culture générale, la connaissance scientifique, le développement personnel, le loisir, la mode, la santé, le code de la route, la religion, le droit et autres. « Malgré toutes ces valeurs, notre secteur, la chaîne du livre, est l’apparence pauvre des activités culturelles au Bénin. Son financement est à la limite du mépris et de l’insulte. Nous regrettons maintenant cette époque. Votre époque, monsieur le ministre, où toute discipline a droit à un quota de financement qui lui revenait », a-t-elle fait remarquer. Son souhait est que cette crise que connaît le secteur du livre touche à sa fin.
Pour l’édition 2019, des activités de découverte, d’échanges avec les acteurs de la chaîne du livre ont été programmés. Il y a eu, notamment, des rencontres de discussion, des ateliers de peinture, de dessin et de conte.
Par Julien Tohoundjo