Elle est, depuis février 2019, directrice générale du Centre national des Arts de la Marionnette (CNAM), en remplacement de Monia Messaadi. Elle, c’est Hajer Zahzah Dhaouadi, une résistante possédant un grand cœur et ayant un sens de la diplomatie à toutes épreuves… Découverte.
Hajer Zahzah Dhaouadi, directrice générale du Centre national des Arts de la Marionnette (CNAM) est parmi les rares personnes qui œuvrent réellement pour la Culture chez nous, et ce, sans arrière-pensée. Il faut dire que cette dame au grand cœur sait résister aux assauts répétés des petits arrivistes en tout genre, qui pullulent au ministère des Affaires culturelles et ses annexes, notamment à la Cité de la Culture. Elle a un sens de la diplomatie qui ferait pâlir plus d’un diplomate aguerri. Et c’est normal ! Hajer Zahzah Dhaouadi n’est pas arrivée comme un cheveu sur la soupe aux différents postes qu’elle a occupés et qu’elle occupe. Et son curriculum vitae en témoigne : magistère en animation culturelle, magistère en sociologie, sans compter les autres diplômes en psychologie sociale, en sociologie islamique, etc. L’on comprend pourquoi, dès lors, d’où vient sa force à résister et son penchant pour la diplomatie. Car, beaucoup d’autres auraient jeté l’éponge depuis longtemps face à certaines attaques sournoises et indirectes.
Hajer Zahzah Dhaouadi, elle, sait recoller les pots cassés, sauver les apparences quand certains directeurs de festival font défaut, et combler les vides laissés par des responsables irresponsables, et ce, en toute discrétion. Et même si elle ne dit rien, nous, nous, n’en pensons pas moins. Car elle aime ce qu’elle fait et chacun peut se reposer sur elle et se la couler douce. Mais, attention, la directrice générale du CNAM ne se laisse pas, pour autant, faire. C’est une femme de tête qui a toute sa tête et ne se laisse pas démonter, surtout par ceux et celles qui se croient tout permis. Et elle a de quoi ! Car elle possède la culture et l’intelligence qui manque, malheureusement, à beaucoup dans le domaine de la Culture.
Celle qui a été décorée Commandeur (titre tout à fait mérité), le 03 octobre 2019, par Mohamed Ennaceur, président de la République, à l’époque, par intérim, a toujours fait honneur aux différents postes qu’elle a occupés, et pas uniquement dans le culturel : entre autres, directrice de la maison de la culture du Kram, attachée à l’Agence tunisienne de coopération technique en France, attachée au cabinet du ministre de la Culture, chargée du protocole du ministre de l’Enseignement supérieur, chargée de mission au Cabinet du Président du Parlement, sans compter toutes les activités culturelles auxquelles elle a contribué en tant que membre du comité d’organisation.
Avec tout ce feedback, ses qualités, et ses capacités, Hajer Zahzah Dhaouadi pourrait, un jour, devenir ministre des Affaires culturelles. En tout cas, c’est tout le mal que nous lui souhaitons.
En attendant, elle continue son petit bonhomme de chemin comme directrice générale du Centre national des Arts de la Marionnette et a demandé la rénovation, définitive, du local du CNAM, sis avenue de la Liberté -certains directeurs l’ayant précédée faisaient des travaux de maintien faute de moyens.
Espérons qu’avec elle le CNAM, qui stagnait depuis le départ de son ancienne directrice Hela Ben Saad, retrouvera sa vocation d’antan, c’est-à-dire, entre autres, présenter des produits de qualité, créer de nouveaux créneaux de diffusion, et, surtout, être ouverts à tous les marionnettistes tunisiens qu’ils soient de l’ancienne ou de la nouvelle génération, sans distinction… Hajer Zahzah Dhaouadi est capable de redonner ce lustre, si certains, au sein même du Centre national des Arts de la Marionnette, la laissent travailler en paix et arrêtent de lui mettre des bâtons dans les roues. Nous avons des yeux pour voir et un cerveau pour réfléchir et comprendre l’enjeu que représente pour certains le poste de directeur général du CNAM, sans que l’on nous dise quoi que se soit…
Mais comme nous l’avons écrit, même si elle est diplomate, Hajer Zahzah Dhaouadi est une résistante. Nous sommes certaine qu’elle saura faire face aux épreuves et éviter les pièges tendus par certains qui veulent sa place, mais qui, malheureusement, n’ont pas ses qualités et ses capacités…
Zouhour HARBAOUI