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    Home»Arts de la scène»Théâtre»Côte d’Ivoire/ «LA FILLE DU BISTROT» : Coup de gueule en huis-clos
    Théâtre

    Côte d’Ivoire/ «LA FILLE DU BISTROT» : Coup de gueule en huis-clos

    WebmasterBy Webmasterjanvier 26, 2020Aucun commentaire5 Mins Read
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    La pièce ivoirienne «La fille du bistrot», écrite par Elie Liazéré, mise en scène par Souleymane Sow et Luis Marquès, interprétée par Patricia Zebato et Cissé El Hadj Vadienaka, est un coup de gueule en huis-clos contre les guerres intestines, supervisées par des puissances étrangères.

    Un homme débarque dans un maquis. Il est assoiffé et a mal aux pieds. Mais la tenancière du bar n’est pas d’humeur à servir qui que se soit. Ainsi commence «La fille du bistrot», présentée à Tunis. Cette pièce ivoirienne a, pour thème de fond, une guerre intestine supervisée par des puissances étrangères, mais surtout la rencontre de deux personnes, un homme et une femme qui ne sont pas du même camp.

    On pourrait se dire que l’auteur, Elie Liazéré, s’est basé, pour écrire sa pièce, sur les tensions qu’a connu son pays, la Côte d’Ivoire. Certes. Cependant, elle peut s’adapter à n’importe quel Etat qui a connu ou qui connaît encore une situation similaire.

    Dans ce bistrot qui s’appelle «Maquis Le Refuge», un homme vient, donc, s’y réfugier. D’après lui, sa voiture est tombée en panne à dix kilomètres de là. Il a soif. Il s’appelle Rivière, Rivière Davril. Un poisson qui ne fait pas tomber dans le piège la tenancière. Il prétend être journaliste, mais ne l’est pas. Azara, elle prétend qu’elle est tenancière, quelque part oui, mais c’est plus une couverture pour ses activités de commandant. Oui, une femme commandant ! Et alors ? On est en guerre. Il faut défendre sa patrie, mais, surtout, ses convictions, et se venger. Car, le père et Solo, le frère d’Azara, ainsi que certains de ses compatriotes villageois, ont été arrêtés et embarqués de force.

    Et dans le maquis, les deux personnages s’affrontent ; chacun défendant son point de vue, sans jamais vraiment écouter l’autre, mais tout en tendant l’oreille pour se sonder mutuellement.

    Ramener les gens vers le théâtre

    «La fille du bistrot», un titre qui pourrait prêter à confusion, puisque l’on pourrait penser que cette fille du bistrot est une entraîneuse, une femme de petite vertu. La petite anecdote veut que l’auteur a opté pour ce titre pour ramener les gens vers le théâtre. En effet, en Côte d’Ivoire, les gens sont plus aptes à aller dans un maquis que dans une salle de spectacle. Il faut préciser que le maquis est un espace convivial de restauration et surtout de consommation de boisson. Pour ramener les gens vers le théâtre pour leur parler de choses sérieuses, il fallait un titre aguicheur.

    D’autre part, et là nous ne savons pas si c’est un choix des deux metteurs en scène, à savoir Souleymane Sow et Luis Marquès, ou s’il y est fait mention dans une didascalie du texte, le nom du lieu est assez judicieux : «Maquis Le Refuge». En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, le mot maquis désignait un groupe de résistants et le lieu où ils opéraient. Dans la pièce, ce «Maquis Le Refuge» est le QG des «rebelles» et, surtout, de leur chef, mais également un refuge. Dans une scénographie où ce nom est écrit en grande lettre sur la nappe posée sur le comptoir, il y a de quoi frapper certains esprits.

    Retenus jusqu’au bout

    Très peu de temps morts dans cette pièce, ce qui permet aux spectateurs de ne pas s’endormir. Même quand il n’y a pas de dialogues, la mise en scène et le jeu des comédiens permettent de rester suspendu à l’histoire. Il faut savoir que les temps morts, la plupart du temps, tuent la pièce. Et si le metteur en scène n’est pas en adéquation avec le texte, la pièce n’arrive pas à retenir. Dans «La fille du bistrot», on s’est accrochés à l’histoire. Une histoire qui peut paraître simple mais qui bouillonne de sous-entendus ; ce qui permet aux esprits de faire des suppositions. Les spectateurs sont, donc, retenus jusqu’au bout : que va-t-il arriver ? Les deux protagonistes font-ils s’étriper, s’entraider ou autre chose ?

    Le phénomène du huis-clos n’est pas étouffant. Bien au contraire ! La scénographie est simple : un comptoir, des caisses qui font office de chaises et de tables, on retrouve l’univers de certains maquis de fortune dans les villages et autre petites villes. C’est cette simplicité qui accroche également le public. Les habitués de maquis, car ils reconnaissent leur monde. Et les autres car ils découvrent un autre monde.

    On s’attache aux personnages grâce au jeu des deux comédiens. Ils jouent avec fluidité, comme s’ils avaient vécu cette situation avant. Ils ne sont plus deux comédiens sur scène mais bel et bien deux personnages.

    Et pour ceux qui ont vu la pièce et qui ne l’ont pas trouvé bonne, nous disons d’aller revoir leurs leçons et d’essayer de s’ouvrir aux autres. Pour nous, la pièce, même si elle est simple, est bonne…

        Zouhour HARBAOUI

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