Jeudi 30 janvier 2020, le centre culturel “Artisttik Africa” de Cotonou a abrité, de nouveau, le 3ème numéro de la première saison des “Courts du soir” initiés par le réalisateur béninois Arcade Assogba.
Ce nouveau numéro a réuni les cinéphiles et les amoureux du cinéma autour de trois productions africaines. Il s’agit du court métrage « Toi et moi » de Steve Kamdeu, Camerounais. Cette réalisation est une fiction de 19 minutes. Réalisé en 2017, il a reçu la mention spéciale du jury lors de l’événement “Dakar court” de l’édition 2019.
Au cours de cette soirée, deux courts métrages de Sènami Kpetehogbé ont été projetées. Il s’agit de »Dinan », réalisée en 2013, et »Une mère qui attend », produite en 2010. Chacune de ces deux réalisations a une durée de 13 minutes. Avec »Une mère qui attend », l’auteur a reçu le premier prix fiction Clap Ivoire en 2011.
»Toi et moi » de Steve Kamdeu met l’accent sur le dialogue interculturel. Il s’agit de la transition entre deux générations. Il est important que l’ancienne génération puisse avoir la juste formule pour pouvoir laisser place à la nouvelle génération. A travers la fiction »Dinan », Sènami Kpetehogbé met l’accent sur le fléau de la “faim”. Il s’agit d’une jeune étudiante enceinte qui partage la même cabine que son amie. Face aux difficultés de la vie, cette dernière a connu un sale tour pendant son sommeil. C’est une manière de montrer à quel niveau la faim oblige l’homme à commettre des crimes ou autres facteurs.
En ce qui concerne le court métrage »Une mère qui attend », l’auteur montre le regard de la société sur les personnes atteintes du Vih/Sida.
Venu nombreux à cette séance, le public a pu, au terme de la soirée, apprécier les œuvres à leur juste valeur. « Lors de la première projection, mon attention a été focalisée sur l’histoire que l’auteur a voulu partager avec nous. Il a su montrer la transition entre une génération et une autre. Dans les trois projections de ce soir, j’ai remarqué qu’il y a eu la pluie et je ne sais pas si c’est fait à dessein », a confié Makef, artiste plasticien.
Selon lui, la deuxième projection (Dinan) de la soirée à l’allure d’une sensibilisation. « Cette soirée nous a permis de découvrir des cinémas africains et cela est une bonne chose. C’est un moment où nous avons eu l’occasion d’apprendre une leçon de plus », a précisé Makef.
De son côté, Henriette, artiste plasticienne, évoque des faits qui lui ont permis, à travers ces films, de voir certaines réalités africaines. « La première projection de la soirée m’a rappelé la tradition camerounaise. Ce film révèle l’identité et la culture du Cameroun. C’est un film enrichissant », a-t-elle souligné.
A l’issue des projections, le privilège a été donné au public d’échanger avec Sènami Kpetehogbé. Cela a été un moment où le public a découvert le parcourt et les intentions de ce dernier.
Par Julien Tohoundjo