Dans la matinée du lundi 9 mars 2020, Germain Greg, Hélène Tisser et Emmanuel Yao N’Goran ont animé une conférence-débat dans la salle Christian Lattier au palais de la culture d’Abidjan. Cette rencontre a permis aux panélistes et aux participants de comprendre plus sur les réalités africaines et ce, liées à la musique rumba congolaise.
“L’Afrique et les cultures-monde”. C’est autour de ce thème qu’a eu lieu la première rencontre professionnelle organisée par le Masa. Pendant deux heures, environ, les intervenants ont apporté un point éclaircissement sur le rapport de la culture africaine et celle du monde. Dans son intervention, Emmanuel Yao N’Goran, fonctionnaire d’état ivoirien à la retraite, a souligné la qualité de la musique Rumba congolaise. Pour lui, cette musique fait appel à la paix intérieure, le partage et touche la sensibilité de l’homme.
En effet, la rumba congolaise est une musique qui fait partie de la phase pratique de la culture africaine. « C’est avec plaisir que j’ai participé à ce panel qui m’a permis de parler de la rumba congolaise, de sa splendeur, ses profondeurs. J’ai écrit mon livre en 2013 pour rendre hommage aux musiciens du Congo. Ce livre, intitulé La rumba congolaise, dresse un exemplaire des pionniers de la Rumba et des différentes générations de musiciens », a confié Emmanuel Yao N’Goran. Ces musiciens font partie des figures qui ont mis en rapport les évolutions de la musique rumba avec celles du mode de vie dans la société congolaise.
Cette musique, selon lui, est d’une richesse importante pour l’Afrique. En tant qu’Ivoirien, il a une passion pour la rumba. Même si la langue n’est pas comprise, précise-t-il, l’harmonie des instruments et le rythme donnent une paix profonde à celui qui écoute cette musique. « Les cultures bantou dans l’écriture de la rumba exprime une dimension importante du succès de notre ère artistique. La rumba est un courant musical, une expression artistique et une danse faite de la fusion des éléments bantous et enrichi du point de vue extérieur. Elle fait partir des forces angolaises, congolaises et gabonaises avec les esclaves déportés à Cuba », a expliqué Emmanuel Yao N’Goran. A l’en croire, la rumba musique est une affaire de frère. Ils célèbrent ce type de musique propre au Congo.
Dans les échanges, Germain Greg et Hélène Tisser ont porté un regard sur le travail d’Edouard Glissant, poète et philosophe martiniquais. A travers ses écrits, il a participé aux débats liés à la culture africaine. Pendant plus d’une heure d’échange, les panélistes ont permis au public de comprendre le rôle de la rumba dans la culture africaine et le combat d’Edouard Glissant dans la culture africaine.
Par Julien Tohoundjo