L’artiste d’origine malienne Pédro Kouyaté a profité de sa participation au Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) pour faire filmer, par Sophie Comtet Kouyaté, des images qui lui ont servi pour le clip de son morceau «Kamalemba». Un régal de souvenirs…
«Sa musique s’imprègne en permanence de ses voyages partout dans le monde (Afrique, Asie, USA…), des rencontres avec les musiciens qu’il admire et du mouvement continu de la création musicale contemporaine», c’est ainsi que se définit le travail de l’artiste musicien d’origine malienne Pédro Kouyaté, qui était au programme du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA).
D’ailleurs, il n’y a pas que des rencontres avec les musiciens que sa musique s’imprègne. Puisque Pédro Kouyaté profite, également, de ses voyages pour faire filmer, ses séjours. Des images qui servent au montage de clips de ses chansons.
Il en a été ainsi de son séjour à Abidjan à l’occasion du MASA durant lequel il a donné deux prestations : l’une au Yelam’s et l’autre au palais de la Culture de Treichville.
C’est ainsi que le clip de son morceau «Kamalemba» a vu le jour. On y retrouve des images du quartier très coloré de Treichville, des prestations de l’artiste sur scène, de ses rencontres avec la population, de ses trajets en bus, etc. Un concentré de souvenirs en musique pour ceux qui ont connu et participé à cette grande fête continentale. Des souvenirs accentués par la bonne réalisation de Sophie Comtet Kouyaté. Il faut dire que cette dernière est réalisatrice et a signé plusieurs documentaires et des montages de films d’artistes et de docs, et qu’elle s’essaye à la photographie. L’on comprend, dès lors, la qualité des clips de Pédro Kouyaté et notamment celui de «Kamalemba», qui se présente comme des moments et des instants de vie.
Une sorte de métissage comme aime Pédro Kouyaté pour sa musique. Car cet artiste, branché électro blues mandingue, afro pop ou encore ethnojazz, adore les métissages. D’ailleurs, il invité, sur ses morceaux, des artistes, en feat., comme le rappeur français Oxmo Puccino, le chanteur français Arthur H., le chanteur de Blues noir américain Big Daddy Wilson, Manu Katché, grand batteur français, Mamani Keïta, diva malienne, Lanssiné Kouyaté, balaphoniste, Abdoulaye Diabaté, etc.
A chacun de ses voyages, il découvre d’autres artistes avec qui il souhaiterait faire des featuring. Peut-être que ce goût lui a été donné par ses premiers pas dans la musique puisqu’il faisait partie du «Symmetric Orchestra», groupe de Toumani Diabaté, puis il accompagnera en tournée le bluesman Boubacar Traoré, avant de s’installer à Paris et de créer son groupe, le «Pédro Kouyaté & Band». C’est peut-être aussi sa formation académique qui lui donne ce goût-là puisqu’il est titulaire d’une licence de socio-anthropologie… Peu important, car Pédro Kouyaté s’émerveille de tout et nous émerveille.
Zouhour HARBAOUI