On s’attendait à un bon balayage de certaines personnes œuvrant dans des institutions dépendantes du ministère tunisien des Affaires culturelles, surtout basées à la Cité de la Culture. Mais voilà, bizarrement, et malgré des preuves à l’appui, montrant des vols de matériel, etc., bon nombre de ces personnes sont encore en place et font même leur coq en pâte, bombant le torse, bien campées sur leurs ergots, qui leur permettent d’être accrochés à leur poste. Elles sont devenues intouchables. Intouchables et non «surveillables» ! Elles possèdent une sorte d’immunité jusqu’à leur retraite, et même bien après… Elles peuvent, ainsi, continuer leurs forfaits en toute impunité.
Comment des personnes, ayant commis des forfaits prouvés, peuvent continuer à officier comme si de rien n’était ? Tout simplement grâce à des pistons, ces interventions de gens «haut placés», dont elles sont dans les petits papiers. C’est comme si un citoyen avait commis un vol prouvé et aurait été acquitté car il est le pote du juge.
Si ces gens «haut placés» interviennent pour ces personnes, c’est qu’eux-mêmes commettent des forfaits. Entre malfaisants, on se reconnaît et on se soutient pour mieux soutirer. Vous suivez ma pensée ?
Puis, il y a du régionalisme qui ressort de tout cela. Arrêtons de nous voiler la face ! Nous sommes encore en mode «tribal». C’est vrai que c’est culturel, mais il faut avancer dans la vie et non rester stagner dans une eau stagnante et nauséabonde… Ce n’est pas parce qu’une personne est de la même ville ou du même gouvernorat qu’un «supérieur hiérarchique» qu’elle a droit de tout se permettre, surtout de voler, de faire sa loi et de considérer les autres comme des… marionnettes ! Y en a marre du piston !
De toute manière, en Tunisie, on se moque de la Culture. Donner l’impression de s’intéresser à la Culture est juste une façade, une vitrine pour faire croire au monde que nous sommes cultivés. Rares sont les personnes qui le sont vraiment ! Il y a une véritable mafia au niveau culturel et dans les différentes institutions dépendantes du ministère des Affaires culturelles. Les ministres ont bon se succéder, rien n’y fait ! Les clous rouillés y sont encore bien plantés.
Nous avons été enfermés dans un carcan imposé non seulement par notre propre politique, mais également par l’étranger… Chacun ne pensant qu’à sa propre pomme, à sa propre poche et à sa propre gloire ! La Culture passe bien au-dessus de leur tête, alouette !
Zouhour HARBAOUI