La sixième édition de la manifestation «Cinéma au musée» se tiendra du 16 au 19 août, à l’esplanade du musée archéologique de Sousse, avec pour thème, cette année, «Dialogue et échanges entre les acteurs de la société civile de la Tunisie», et deux soirées ayant pour titre «Sousse, capitale panafricaine des cultures».
Par Zouhour HARBAOUI
Devenu une tradition dans le milieu culturel de la Perle du Sahel, l’événement «Cinéma au musée» aura bel et bien lieu, et ce, du 16 au 19 août, à son emplacement habituel, soit l’esplanade du musée archéologique de Sousse (Tunisie). L’Association «Ciné-Sud Patrimoine», créée, entre autres, par le cinéaste tunisien Mohamed Challouf, organisatrice, s’étant engagée à respecter les mesures sanitaires dues à la Covid-19.
«Dialogue et échanges entre les acteurs de la société civile de la Tunisie» sera le thème principal de cette sixième édition, dont le programme a été élaboré en collaboration avec l’Association
des Etudiants et des Stagiaires Africains en Tunisie (A.E.S.A.T), l’Association de Recherches et
d’Etudes sur la Mémoire de Sousse (AREMS), l’Amicale des Anciens Elèves des Lycées de
Bizerte et l’Association Bizerte Cinéma (ABC).
Deux centenaires seront fêtés cette année. Tout d’abord la naissance du cinéaste italien Federico Fellini, avec la projection, en ouverture, de «La Strada» en version restaurée. Puis l’arrivée des six mille Russes Blancs, en 1920, à Bizerte fuyant à l’époque la révolution bolchevique, avec la projection, en clôture, du documentaire de Mahmoud Ben Mahmoud «Anastasia de Bizerte», hommage à Anastasia Chirinsky.
Outre ces deux soirées, les 17 et 18 seront consacrées au patrimoine cinématographique de l’Afrique subsaharienne. «Sousse, capitale panafricaine des cultures» proposera des rencontres pour mieux connaître les différentes communautés d’Africains subsahariens vivant en Tunisie comme la camerounaise, la sénégalaise, la burkinabè, la comorienne, les congolaises (Kin et Brazza), la malgache (avec une performance musicale, guitare et valiha), la nigérienne, la malienne, la guinéenne, l’ivoirienne, la tchadienne, etc ; mais également permettra de visionner des classiques des cinémas africains, comme «Yaaba» d’Idrissa Ouédraogo ou encore «Muna moto» de Dikongue Pipa, dans leur version restaurée, et «Errance, Sotigui Kouyaté» du réalisateur tunisien Nouri Bouzid. Ces deux soirées seront, aussi, l’occasion d’apprécier des performances musicales : «Heart of Africa», un chœur, créé en 2019 à Sousse, réunissant différentes nationalités et ayant pour vocation de promouvoir les cultures africaines ; «Madjles» tradition des Comores ; «Africanmixturefamily» du trio sénégalo-ivoirien Mbassa Faye, Ollo Salomo Pale et Jonathan Bohoussou.
«Cinéma au musée» n’oublie pas l’Histoire de la Tunisie puisque deux courts métrages muets des années 1920, retrouvés dans les archives de la Cinémathèque Eye d’Amsterdam, seront projetés en ciné-concert, et une exposition inédite intitulée «La perle du Sahel dans la mémoire des images» sera proposée, à travers une centaine d’agrandissements de cartes postales rares de Sousse datant de la période 1900-1920.