Un recueil de quatrains avec rimes de divers types et qualités. Avec des sons finaux qui se répondent et se mêlent comme pour tisser la fraternité et l’amitié en vue de construire un monde nouveau. Le choix d’une police proche de l’écriture d’un calligraphe répond à ce besoin de renouveau. Pour l’artiste, chaque œuvre est participation au renouveau du monde.
Un recueil de mots lumineux pour faire le tour du monde, en poésie, en musique, en chants. Un recueil de quatre-vingt quatrains, un recueil de 64 pages. Pour courir le monde, le redécouvrir, l’aimer et le donner à aimer. Une pérégrination poétique à travers les couloirs de la vie, dans ce qu’elle a d’intime, de voilé, de mystérieux. Le périple auquel nous invite Natagaari est un voyage intérieur. À travers les mots qui s’égrainent, au-delà des vers qui s’entremêlent, la poétesse fouillant dictons et maximes, révèle l’autre versant de notre existence, mais aussi sa propre vie de quêteuse d’étoiles. Elle brise les cocons et les carapaces pour nous permettre d’aller en profondeur, là où se trouve, selon le mot de Rabelais « la substantifique moelle », c’est-à-dire l’essence.
« Le livre est un merveilleux calice
Où l’on va savourer le nectar de la connaissance » (P31) déclare-t-elle avec raison.
Poétesse et voyante, Natagaari se fait souvent philosophe en ce sens qu’elle remet en cause les vérités établies, les convictions assises :
« Pour bien donner il faut donner sans espoir de retour
Tel le jardinier qui entretient ses fleurs avec amour »
À l’instar de Khalil Gibran, le mythique poète libanais, elle questionne la vie sous forme d’aphorismes où se dégagent les effluves d’une sagesse éprouvée. Natagaari au moyen d’artifice et de fantaisie nous enseigne que la poésie est certes un travail sur la langue, un langage spécial, mais elle est aussi regard nouveau sur la vie.
Natagaari, une plume à la fois mystérieuse et brillante, et ce n’est pas Acafou qui a signé la préface de son ouvrage qui dira le contraire. Avec Patricia Hourra et Holy Dolorès, elle forme la jeune légion féminine de la poésie ivoirienne sur laquelle Veronique Tadjo et Tannela Boni peuvent compter pour perpétuer la grande et belle parole sortie de la gorge de celles qui voient dans la nuit.
Macaire Etty
- Président de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire
- Grand Prix des Associations Littéraires 2017, Catégorie Belles Lettres
- Grand Prix de Poésie africaine d’expression française 2019
- Finaliste du Grand Prix Ivoire 2019
- (225) 07001689 / (225) 40674260
- www.facebook.com/ettymacaire