Rachelle Agbossou, danseuse professionnelle et promotrice du centre chorégraphique “Walô Dance Center”, a procédé à la cérémonie d’ouverture officielle dudit centre en présence des autorités et des professionnels de la danse professionnelle. La cérémonie a eu lieu, mercredi 23 septembre 2020, au siège du centre dans la commune d’Abomey-Calavi.
Dans le but de doter la commune d’Abomey-Calavi d’un centre de danse, Rachelle Agbossou, en collaboration avec l’Union Européenne à travers le programme de Renforcement et Participation de la Société Civile au Bénin (Repasoc) ainsi que le ministère du tourisme, de la culture et des arts par le biais du Fonds des Arts et de la Culture, a ouvert les portes du centre “Walô Dance Center”. Ce centre est une opportunité pour permettre à la population de ladite commune d’avoir un cadre adapté à l’exercice et à la pratique de la danse de même que les instruments de musique. « Ce centre qui est un long rêve commencé depuis des lustres. Ce jour, ce rêve s’est fait corps et devient une réalité. C’est pour cela que je voudrais, avant toute chose, rendre gloire à Dieu qui nous a inspiré et gardé », a confié Rachelle Agbossou. Selon elle, la construction de ce centre a été l’œuvre d’un financement conjoint entre les deux institutions citées ci-dessus.
Ce projet d’aménagement a été soutenu et accompagné, d’un autre côté, par le centre chorégraphique “Multicorps” de Cotonou. Selon la directrice, ledit projet a permis d’amener la pratique artistique au sein de la population. « Une pratique à laquelle les enfants n’ont pas forcément ou aisément accès. Or, elle participe, de façon ouverte, au développement psychologique, à l’épanouissement et au bien-être de ces derniers », a-t-elle précisé. Cette démarche a donc touché près de 500 enfants résidents dans les localités de Cotonou et ce, depuis juin 2019. Dans la commune de Calavi, les enfants n’ont pas été épargnés. Plus d’une centaine ont aussi bénéficié de la formation. Ce centre vient donc en appui pour permettre aux enfants de continuer cette pratique artistique dans un cadre approprié et convenable.
Formalisation de la danse
Présent à cette cérémonie d’ouverture, Eric Totah, directeur de cabinet du ministère du tourisme, de la culture et des arts, a salué les efforts que font les autorités de ce centre afin de valoriser la culture béninoise. « La danse est un art, une activité culturelle, mais elle a besoin d’un cadre d’encadrement et de formation. C’est à cela que je trouve l’importance de la cérémonie qui nous réunit », a souligné le directeur. Il reconnaît, à travers ses propos, qu’un centre de danse chorégraphique est nécessaire dans notre pays. Il s’agit d’un cadre pour la formalisation des apprentissages dans le domaine de la danse. Ce nouveau joyau est, selon Eric Totah, le fruit d’un intérêt que portent les différents acteurs pour le développement du domaine des arts et de la culture.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les différents locaux du centre ont été visité sous la houlette de Rachelle Agbossou. De la grande salle de répétition en passant par les locaux réservés pour le vestiaire, les toilettes, l’accueil et l’espace dénommé “Maman Germaine Acogni” (Ecole des sables au Sénégal). C’est un espace qui rend hommage à cette illustre personnalité de la danse contemporaine en Afrique. La particularité de cet espace est “Le sable”. Une matière spirituelle bien considérée par Germaine Acogni. Au terme de la soirée, un spectacle de restitution a été fait par les enfants. Le message des représentations est la protection de l’environnement. Ces spectacles ont permis aux enfants de montrer au public les différents travaux effectués depuis juin 2019 jusqu’à ce jour. Cris et applaudissements du public ont accompagné les enfants (entre 5 et 15 ans) durant leur prestation.