Le collectif des artistes plasticiens du Bénin a organisé une nouvelle édition de l’événement “Boulev’Art” qui réunit plus de 50 artistes contemporains béninois. A la suite de deux semaines de résidence de création, le vernissage de l’exposition des œuvres a eu lieu, vendredi 15 janvier 2021, au carrefour Sainte Cécile de Cotonou.

Par Julien Tohoundjo
Faire la promotion et la valorisation de la création artistique béninoise dans toutes ses composantes. C’est autour de cette idée que se sont réunis des artistes plasticiens du pays. Parmi ces derniers, plus de 40 ont été sélectionnés pour réaliser des œuvres artistiques. Le but de cette création est de sensibiliser la population béninoise sur les dangers de la Covid-19. « C’est vrai que notre pays n’est pas lourdement touché par cette pandémie. Mais nous ne pouvons pas rester insensible parce que cela touche le monde entier. Nous avons eu la chance que nos gouvernants aient vite fermé les frontières tout en nous sauvant la vie », a confié Dominique Zinkpè, artiste plasticien béninois et président du collectif. C’est à croire que cette initiative est un moyen d’aider le gouvernement dans sa lutte contre la propagation du Virus.
De même, cette idée est une pensée envers les pays qui sont lourdement frappés par cette pandémie. Pour les artistes, l’espoir est toujours permis. Et c’est le message que traduisent les œuvres de ces artistes. « Ce projet est un véritable moment de rencontre et d’échange entre nous, artistes. C’est un réel plaisir pour moi de partager ces instants de “Vivre ensemble” entre artistes », a précisé Eric Mededa, artiste plasticien et performeur. Lors de cette soirée, le public a assisté à des déambulations, des performances et un mini-concert. De son côté, Eric aborde le thème de cette exposition en invitant tout le monde à une révélation personnelle. Il a fait une performance intitulée Esclave Moderne.
A travers cette présentation, l’artiste montre que nous sommes tous esclaves d’un virus. « Ce virus nous oblige à changer nos comportements, aller au-delà de nous-mêmes. Ce n’est plus le moment de rejeter, mais de l’accepter et de respecter les mesures barrières. Si chacun respecte ces mesures, il sauve l’autre tout en se sauvant », a expliqué Eric Mededa. Dans cette performances, l’esclave a porté des gants et un masque. C’est pour dire qu’aujourd’hui, le monde est basé sur le commun. Ce n’est plus une situation où l’on peut jeter le tord sur quelqu’un. Le mieux est de respecter ces gestes pour aller au-delà du virus, de cet esclavage. Comme lui, Prince Toffa et autres ont fait également des performances pour dire Stop au Coronavirus.