Seule korafola féminine en Guinée de la génération présente et l’une des rares dans toute la sous-région ouest africaine, Hadja Kora Kouyaté (HadjaKora) est une artiste guinéenne à fort potentiel. Installée à Dakar, au Sénégal, depuis le 20 juillet, elle a, à son actif, une autoproduction en instance de lancement.
L’album est intitulé ‘’Douwawou’’ (Bénédictions), et est composé de dix chansons (environ 40 mn). Il s’agit de chansons traditionnelles mandingues, mais aussi de world music et de reggae. Ces chansons parlent de la paix en Guinée et en Afrique, de l’unité nationale, de la situation des femmes, d’amour et de mariage… Ces chansons sont chantées en soussou, en pulaar, en malinké et en anglais.
L’album a été enregistré à Conakry en 2019 et 2020 au sein du studio Yetekan Production. Hadja y collabore avec plusieurs korafolas et percussionnistes guinéens, un bassiste /guitariste et un balafoniste. Hadja est également capable de chanter et jouer dans d’autres registres non couverts par l’album, notamment la salsa.
Conquérir l’Afrique
Fille de feu M’Bady Kouyaté, grand korafola de l’Ensemble instrumental de Guinée, du Ballet Dioliba et du Ballet africain de Guinée, Hadja a bénéficié de la sagesse et de l’enseignement de son père. Elle est de la grande famille Kouyaté, dont sont issus Sory Kandia Kouyaté, Kandia Kora, Bah Cissoko. Elle a été membre du ballet Souarata de Conakry, du ballet des Amazones de Guinée, et du groupe les Dauphines de Guinée. Elle a collaboré avec les maîtres Sékou Kora Kouyaté (surnommé Freedom), Bah Cissoko (en tant que choriste, danseuse dans certains clips et korafola dans son centre Wakiri Guinée), et Kandia Kora.
Sa formation artistique lui a permis outre de chanter et de jouer à la kora, de danser, et de jouer à de nombreux instruments de musique dont la guitare, le balafon, les percussions traditionnelles. Elle apprend à jouer au clavier. Elle compose et arrange ses chansons.
Née en 1994 à Conakry, Hadja Kora souhaite conquérir le continent africain. Le clip vidéo de la chanson « Ana Djamana Gnouma » et de ‘’Douwawou’’, sont disponibles sur internet.
La rédaction