La deuxième saison des “Courts du Soir” a commencé, jeudi 25 février 2021, avec la projection d’un film documentaire réalisé par Ignace Yéchénou, cinéaste et réalisateur béninois. Cette première soirée a eu lieu en présence des cinéphiles et dans le respect des gestes barrières.
Par Julien Tohoundjo
Il était une fois : la Covid-19 et moi. Tel est l’intitulé du film documentaire projeté, jeudi dernier. Cette projection a eu lieu dans la grande salle de spectacle du centre “Artisttik Africa” de Cotonou. Cette série de trois films, d’une durée de 33 minutes, raconte les difficultés traversées par le réalisateur lors de son confinement. Ce dernier a été testé positif à la Covid-19 et a passé des moments de lutte entre la vie et la mort. Suite à ses luttes, Ignace Yéchénou a eu le dessus de ce virus et en est sorti guérit.
Ce film est un moyen pour lui de montrer à la population que le mal existe vraiment. « De mon point de vue, la crise est bien gérée au Bénin et ce grâce aux mesures barrières. Et pendant cette crise, le taux de mortalité a été bien faible. Le peuple avait pris conscience de la situation tout en observant les gestes barrières. De nos jours, nous constatons que cette gestion est relâchée par le peuple », a clarifié Ignace Yéchénou.
Pour lui, la recrudescence de morts qui est observée est dû au fait que le peuple ne prend plus au sérieux l’existence de ce mal. Le réalisateur, à travers cette série, souhaite redonner la joie au peuple tout en leur montrant le chemin de l’espérance. « A travers ce film, j’ai vu une expression de moi. Il donne un espoir à toutes les personnes qui sont en quarantaine tout en leur montrant la voie de l’espérance. L’auteur a su montrer, dans ce film, l’amour et la vie en communauté dont les béninois peuvent faire preuve. C’est un film qui peut nous éduquer et changer notre manière de penser », a confié Mohamed Adam’s, cinéphile. Le choix de ce film s’explique par la période de crise que traverse le pays actuellement. C’est une occasion de sensibiliser le peuple et de les inviter pour une prise de conscience.
Le réalisateur, par cette occasion, fait remarquer le bien fondé de ce programme. « “Courts du Soir” est un programme merveilleux, dans sa conception. Les belles initiatives se prennent par des personnes dans ce pays comme partout ailleurs. Mais ce qui manque c’est le soutien des autres. Ce n’est pas l’argent, en premier, mis de la présence », a-t-il souligné.
Lors de cette soirée, le public a eu le privilège d’échanger avec Ignace Yéchénou. Les expériences, parcours et projets à venir sont des sujets abordés lors des échanges. Il faut noter que le programme “Les Courts du Soir” a commencé depuis 2019. Et suite à la première saison, la seconde se veut aussi une réussite. « Pour cette deuxième saison, nos objectifs n’ont pas changé. Il s’agit de rendre le court métrage accessible et de montrer les créateurs au public. La particularité est de créer un creuset d’échange entre ce public et le public béninois », a expliqué Arcade Assogba, réalisateur béninois et initiateur dudit programme.
Pour cette saison, ce programme souhaite s’intéresser aux créateurs internationaux. Il s’agit des films réalisés par des africains et autres réalisateurs hors du continent africain. Les projections, lors de cette saison, vont se faire en salle et en plein air dans la ville d’Abomey-Calavi.