Ses œuvres trônent encore sur les cimaises du musée des cultures contemporaines Adama Toungara d’Abobo. L’exposition 1957-2021 : 64 ans d’arts visuels en Côte d’Ivoire retrace l’histoire de la peinture en Côte d’Ivoire. Et, Michel Kodjo était au départ avec la première exposition individuelle de Côte d’Ivoire, à l’hôtel de ville d’Abidjan en 1957, à seulement 22 ans. Malheureusement, l’artiste a rendu l’âme ce 24 mars des suites de maladie, selon une source proche du ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire.

Né en 1935 à Soumier-Bia dans la préfecture d’Aboisso, il était le plus ancien des artistes-peintres réputés de Côte d’Ivoire.
Michel Kodjo a d’abord été à l’Ecole de Menuiserie de Treichville de 1950 à 1952. Ensuite, il s’est intéressé à la peinture et travaille au Service de l’Information en 1954.
Après l’exposition de 1957, il bénéficie d’une bourse d’étude qui lui permet de suivre les cours à l’École des arts décoratifs de Nice de 1959 à 1961. Il obtient le Premier Prix de Dessin et de Décoration de la Ville de Nice en 1964.
Il fréquente également l’École des beaux-arts de Clermont-Ferrand. En 1968, il obtient son Certificat d’Aptitude à une Formation Artistique Supérieure. Il devint alors professeur de Dessin au Lycée Moderne de Grand-Bassam.
« Il stabilise son écriture en lui donnant une signalétique reconnaissable entre mille. Deux axes fondent sa technique. Le premier est l’enfermement des éléments figurés dans des schèmes symboliques, dans des mythes personnels. Le deuxième axe est l’usage abondant de couches dorées dans l’animation générale de la toile. Parfois, cette couche recouvre le cadre du tableau et l’intègre dans la lecture de l’œuvre. Les rehauts de dorure de Michel Kodjo ont pour but d’accentuer le modelé des personnages et objets peints. Ils visent aussi à renforcer l’atmosphère méditative de chacune de ses pièces », a écrit Henri N’Koumo dans le catalogue ‘’Les racines du jour’’.
Adieu l’artiste. La rédaction de www.farafinaculture.com présente ses sincères condoléances à sa famille biologique et à tous les artistes ivoiriens.
La rédaction