L’espace “La galerie d’art” accueille, dès ce mardi 15 juin 2021, l’exposition “Fermer” qui est un ensemble d’œuvres photographiques de Germain Lanha, artiste photographe béninois. Le vernissage de ladite exposition s’est déroulé dans les locaux de la galerie et ouvre l’exposition jusqu’au 18 juillet 2021.
Par Julien Tohoundjo
« Il n’y a pas de différence lorsque quelque chose est fermé. Dans le contexte de cette exposition, je tiens compte de deux religions qui semblent détenir le monopole du secret et de l’évolution de la vie. Selon ces secrets, les secrets sont fermés. Mais la question est de savoir : Ces secrets enfermés dans ces religions ne sont-ils pas polichinelles ? », confie Germain Lanha, artiste photographe béninois. “Fermer” est le thème à travers lequel l’artiste expose ses œuvres. Dans ce cadre, il propose aux visiteurs des séries, une installation et une œuvre photographique. Cette dernière présente la dualité entre la vie et la mort.
“Inhumation” (photographie), “Les dieux nous parlent” (installation murale), “Djowamon” (une série de neuf œuvres) ainsi que “La différence (une série de quatre œuvres) nous unit” sont les sous-thèmes développés par l’artiste. En effet, ce qui peut marquer le visiteur, à travers cette exposition, est l’originalité des œuvres. La couleur blanc et noir choisie par l’artiste est originale et donne un sens à tout ce qu’il montre aux visiteurs. Il s’agit de la dualité dans la vie.
Germain Lanha montre cette complexité à travers deux religions et implique l’homme au milieu. C’est ce que l’on peut comprendre à travers l’installation “Les dieux nous parlent”. En face de cette œuvre, le visiteur qui vient avec un esprit fermé peut être embrouillé et ne pourra rien comprendre. Puisque les neuf œuvres photographiques présentent l’homme à travers plusieurs milieux. Et la seule chose à comprendre est qu’il n’y a que l’homme qui est au centre de toute chose. Ce n’est pas le bien et le mal ? La vie et la mort ? Juste une dualité ? C’est une réalité qui est fermée. Et lorsque nous ne sommes pas initiés, il sera difficile de toucher la réalité et de comprendre les choses.
Religion et sexe…
Dans ses différentes œuvres, Germain implique le sexe féminin à travers la série “La différence qui nous unit”. Cette série est composée de quatre œuvres photographiques. « Le sexe féminin est représenté comme un être impur dans les religions. L’implication de la femme dans certaines réalités de la religion est très limitée. Son impureté est beaucoup plus marquée par ses masturbations. Mais à la fin, la personne qui encaisse beaucoup de coups, c’est la femme », explique l’artiste. C’est une réalité que l’on peut observer dans les religions. La femme est souvent mise de côté lorsqu’il s’agit des questions très sensibles et seul l’homme (sexe masculin) a l’accès facile. L’œuvre est exposée dans une case et le visiteur peut remarquer que l’artiste représente les deux religions à travers deux femmes. Pour dire que nous sommes différents et nous adorons différents dieux, mais la finalité est la quête de la paix, l’amour, la tranquillité, le bonheur, bref, le sens positif de la vie. C’est une différence qui nous unit entre ces deux religions. Parfois, chacun est encré dans les réalités de sa religion en restant figée. Et cette différence crée, parfois, de la discorde ou des désunions. Mais au final, elle réunit les hommes. Cette série en dit plus et il est important que chacun visite ces œuvres afin de se retrouver. Pour visiter, il est bon d’avoir un esprit ouvert et ne pas se laisser fermer. L’exposition est ouverte à tout public jusqu’au 18 juillet 2021, à L’art Galerie situé à Parana dans la commune d’Abomey-Calavi.