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    Home»Arts visuels»Peinture»Wanne Aïda Maïmouna dite Wanne, peintre : « Voir une femme dans le milieu de la peinture est une victoire »
    Peinture

    Wanne Aïda Maïmouna dite Wanne, peintre : « Voir une femme dans le milieu de la peinture est une victoire »

    WebmasterBy Webmasterjuillet 3, 2021Aucun commentaire4 Mins Read
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    Elle est à fond dans son art. Les toiles de Wanne ankylosent le visiteur. On ne passe pas devant sa création sans être ébahi. La finesse de son style et la hardiesse de sa technique, pour une femme, estomaquent. Elle travaille avec du fil de pêche et des pagnes effilés. Elle est l’une des attractions de la 3e édition du Salon des Grandes Cimaises d’Abidjan (SGCA) en cours jusqu’au 10 juillet à la villa des hôtes, Sopi, à Cocody Mermoz. L’ivoiro-sénégalo-burkinabè-guinéenne, en dépit d’être une femme au foyer, travaille. Sa hargne et son abnégation font qu’elle ne recule devant aucun obstacle. Car sa devise est: « il ne suffit pas de commencer, mais de pérenniser son action ». Et Wanne compte prendre sa place, entièrement.

    Tisser un nouveau visage au monde 

    « Je suis une peintre figurative qui travaille avec du fil de pêche. Je réalise des formes avec du fil. Je tisse des visages, je fais des portraits. Mais au-delà, il y a une information, une communication. J’attire l’attention sur le nouveau visage que le monde se tisse. J’utilise les portraits pour personnifier les Etats, les systèmes. Il y a de nombreuses lois contre-natures qu’on vote un peu partout. Les gens veulent essayer de nouvelles expériences, expérimenter d’autres choses. Par exemple, des hommes qui veulent devenir des femmes, des femmes qui veulent être des hommes. 

    J’attire l’attention, sans juger. Pour moi, c’est comme une voiture qui prend une voie tortueuse et j’interpelle en disant voici ce que fait la voiture. Il peut arriver qu’il y ait une volonté manifeste de l’endommager, ou qu’on pense à la sauver. 

    On incite les gens à voir ce qui se passe. Il y a toujours des choses qui viennent choquer l’entendement. On a des penseurs, des érudits, des politiques qui peuvent apporter des solutions. Mais, il faut leur donner l’occasion de le faire. Le monde part à une certaine vitesse et on veut tellement « é-vo-lu-er » qu’on perd nos repères ».

    Portraitiste à la base 

    « A la base, je suis portraitiste. Depuis l’école des Beaux-Arts d’Abidjan (INSAAC), je suis reconnu comme portraitiste. J’aime bien reproduire. Mon maître Kadjo James Houra m’a poussé à cela. Chaque fois que des élèves devaient faire des portraits en dehors de l’école, j’étais régulièrement désigné. A force de faire des portraits, j’ai aimé la chose. J’ai expérimenté plusieurs techniques du portrait. En travaillant, la créativité s’est mise en mouvement et c’est ainsi que l’idée des fils est arrivée. Les fils de pêche sont utilisés pour attraper le poisson. Il y a quelque chose qu’on veut avoir et on se donne les moyens de les avoir. Et le fil est l’outil du pêcheur ». 

    Un retour aux origines

    « J’utilise aussi le pagne pour rappeler qu’on a tous une origine. Origine au sens qu’on est le produit d’une création. Outre le pagne, il y a des morceaux de papier qui traduisent la volonté de se démarquer. Pour revenir à l’idée de départ, on veut être homme ou femme parce qu’il y a une envie de changer, de se sentir aimer, de plaire. Je crée un contraste entre le fil et le papier pour évoquer l’idée de démarcation.  

    Le papier symbolise aussi le support sur lequel on écrit. C’est pour dire que de multiple situations emmène à adopter cette volonté d’être différent. Pour quelqu’un qui fait une chirurgie pour être une autre personne, il adopte plusieurs visages, il est perdu. 

    Mon usage des couleurs vise à contraster le chaud et le froid. On part d’une situation paisible pour arriver à une situation de non-retour ». 

    Des obstacles quand on est une femme peintre 

    « Tout m’inspire autour de moi. Mais il faut que quelque chose se passe dans ma tête ou dans mon cœur. Quand c’est le cas, je fais une esquisse, je cherche à comprendre, à maîtriser tous les contours, pour extérioriser ce que je ressens, ce qui est à l’intérieur. La pensée étant une chose, comment la matérialiser est une autre chose. C’est après cela que je matérialise la toile. 

    La réalisation d’une toile peut prendre une semaine, deux semaines, voire plus. Cependant, il est difficile pour moi de travailler sans inspiration. 

    Voir une femme dans le milieu de la peinture est une victoire. Parce qu’elle rencontre beaucoup d’obstacles. Le fait qu’elle soit dans un foyer, les enfants, qu’elle soit mariée… ce n’est pas évident. C’est elle qui s’occupe de la maison, l’homme est toujours parti. Il faut qu’elle arrive à concilier ménage et art. Que des femmes travaillent et exposent, cela veut dire qu’elles ont réussi à s’organiser. Toute chose qui prouve que les obstacles ne sont pas infranchissables ». 

    Par Sanou A. 

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