Le samedi 25 septembre 2021 sera marqué par la première Assemblée générale de l’Organisation Professionnelle des Critiques d’Art de Côte d’Ivoire (Opca). Cette assemblée générale qui donnera lieu à l’élection du premier président de ladite organisation sous les encouragements des journalistes écrivains et critiques d’art émérites comme le Pr Yacouba Konaté, Tiburce Koffi, Alex Bamba, Dr Alain Tailly, Koné Dodo, Brahima Coulibaly, Zie Coulibaly…
Pour Tiburce Koffi l’une des grandes tares du milieu culturel ivoirien, actuel, est “le manque d’instance de validation des créations. L’art et la critique sont inséparables”. Il ajoute qu’il n’existe pas de critique sans matière à critiquer (l’œuvre) ; mais la créativité se nourrit du regard de la critique qui, à son insu, la guide, lui sert de balises, de repères. L’écrivain a même annoncé la sortie prochaine de” Dans la nef de l’art”, un essai qu’il propose sur ces questions.
Tiburce Koffi a également félicité Christian Guehi l’initiateur de ce grand projet de structuration qui sonne comme la voie d’un consensus orienté pour une bonne gouvernance de ladite organisation. Christian Guehi journaliste culturel et critique d’art dans les perspectives de cette assemblée générale qui aura lieu dans les locaux de l’hôtel Rose Blanche à Angré a tenu à indiquer aux artistes, que « l’Opca sera pour eux un miroir dans lequel ils pourront évaluer leurs valeurs et celles de leurs œuvres et le niveau de leur créativité et de leur inspiration”. “Contrairement à ce que pensent certains artistes et professionnels des arts et des médias, la critique d’art n’a pas pour ambition de détruire l’artiste et son œuvre”, insiste-t-il. Il est convaincu que chaque œuvre artistique est soumise à un cycle de vie.
Malheureusement, c’est très court surtout avec le phénomène du buzz. “Beaucoup d’artistes sont passés inaperçus alors qu’ils avaient un produit sur le marché. Plusieurs facteurs expliquent cela”, a-t-il fait remarquer avant d’ajouter que certains artistes sont devenus des marques. « Si bien que lorsqu’ils proposent un produit, ils sont consommés immédiatement par le public. Après que le public a son expérience de consommation pour dire que l’œuvre était excellente ou a des limites contrairement aux précédentes œuvres de l’artiste, l’œuvre aura été déjà consommée. Ce qui n’est pas le cas chez plusieurs artistes » a-t-il fait savoir.
La critique d’art en Côte d’Ivoire semble être une chance pour les artistes. Christian Guéhi a également informé les créateurs que l’Opci aura un regard critique et analytique sur les œuvres des artistes subjectivement et objectivement. Faire la promotion des arts et de la culture par les médias est l’enjeu majeur de ladite organisation. Pour ce fait, Christian Guehi a fait savoir que « l’un des grands chantiers sera la mise sur pied d’un mécanisme qui permettra de faire de la prescription sur les œuvres des créateurs. Pour cela, il a invité les structures concernées à leurs ouvriers les portes de la collaboration. ».
Parlant de formation, il a indiqué que des sessions de formations de critiques d’art dans les domaines artistiques que sont la musique, les arts plastiques, la littérature, le cinéma, la danse, le théâtre, le conte, l’humour et la mode seront organisées. Il a aussi noté qu’au mois de mars dernier, ce sont plus de 60 journalistes, professionnels de la communication, étudiants et passionnés des arts et des médias qui ont été initiés à la critique d’art et aux notions de l’industrie culturelle et créative à l’éducation artistique du public et la consommation culturelle.
En somme, le comité d’organisation invite les passionnés de la critique d’art, les apprenants, les confirmés, à se joindre à cette Organisation. Aux journalistes culturels, il est clair que leur l’impact doublé d’une casquette de critique d’art est excellent pour leurs rédactions mais également pour leurs plumes.
Source: Sercom OPCA