Christian Kaboré, président du Faso, a donné le clap officiel qui lance les activités de la 27èmeédition du Festival Panafricain de Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Ce lancement a eu lieu, samedi 16 octobre 2021, au palais des sports à Ouaga 2000 en présence des ministres de la culture du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire ainsi que d’autres personnalités politiques, culturelles et religieuses.
Par Julien Tohoundjo, envoyé spécial à Ouagadougou

En fin de la journée du samedi 16 octobre 2021, Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso, a donné le clap d’ouverture de la 27ème édition du Fespaco. C’est dans le hall du palais des sports de Ouagadougou que ladite cérémonie a eu lieu. La disposition, l’aménagement de cet espace donne déjà, aux personnes venues, le luxe réservé à cet effet. Et l’on peut comprendre la qualité du travail fait par le comité d’organisation.
Pour cette 27ème édition, le Sénégal est le pays invité d’honneur et est représenté par Abdoulaye Diop, ministre de la Culture du Sénégal. « Le Fespaco est aussi un patrimoine de tout notre continent et de la diaspora. Il est aussi un miroir et un projecteur puissant de nos cultures et de leur commémoration à nos projets d’émergence », a-t-il confié. A travers son allocution, il a montré que les présidents Léopold Sédar Senghor et Macky Sall ont été persuadés que « la culture et les industries culturelles et créatives sont les moteurs des innovations cohérentes et fondatrices du progrès ».
Il faut noter que ce pays participe à cette édition avec 19 films sélectionnés dans la programmation officielle dont 14 en compétition. Pour le ministre, le lien entre les deux pays doit être sauvegardé afin que l’harmonie règne toujours. De son côté, Fonivama Elise Ilboudo, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, a salué les acteurs qui continuent de faire rayonner le monde du cinéma africain. « Le cinéma fédère les peuples, véhicule et maintien notre culture à travers le temps et l’espace. Il favorise notre résilience et contribue à notre vie ensemble dans un monde en proie à l’extrémisme violent et au terrorisme », a explique le ministre. A travers son allocution, elle n’a pas manqué de rappeler la crise sanitaire à laquelle le monde fait face depuis 2020. Il s’agit de la Covid-19. Cette crise a entraîné « la fermeture des salles, l’arrêt des tournages, l’annulation des festivals, l’arrêt des productions et réalisations. Le monde est tombé en crise sanitaire sans précédent », a clarifié Fonivama Elise Ilboudo.
Cérémonie riche en son et en couleur
Il est important de rappeler que le thème de cette édition est : « Cinéma africain et de la diaspora : nouveau regard, nouveau défis ». Ce thème, l’événement se veut être, a insisté la ministre, un faisceau de convergence et de compétence en la matière pour célébrer et magnifier dans la diversité des figures immenses du continent.
A cet effet, la cérémonie d’ouverture a été riche en couleur, musiques, spectacles et lumières. Les acteurs du cinéma, des forces de défense, les cinéphiles, les artistes du monde musical étaient à l’honneur. Des spectacles de danses contemporaines, des démonstrations à travers des marches militaires et des arts martiaux ont été faites. Le public a été tenu en haleine par ces spectacles de taille.
Il faut noter qu’à travers cette cérémonie d’ouverture, une minute de silence a été observée en la mémoire de Thomas Sankara, le père de la révolution burkinabè. Ce dernier a beaucoup contribué à l’initiation du Festival Panafricain. Un vibrant hommage a été rendu aux acteurs disparus du monde du cinéma africain lors de cette cérémonie d’ouverture. Celle-ci lance la programmation officielle de l’événement qui va se dérouler du 16 au 23 octobre prochain dans la ville de Ouagadougou.