Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme,de la Culture et des Arts, a animé une conférence de presse aux côtés de son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Abgenonci, avec la présence de Wilfried Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Ladite conférence a eu lieu, jeudi 11 novembre 2021, dans la salle « Fleuve jaune » du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, et a été une occasion pour les autorités d’expliquer les conditions d’exposition de ces œuvres.
Par Julien Tohoundjo
« Le 15 janvier, il y aura le vernissage et après, nous aurons trois mois d’exposition. Pendant six semaines, il y aura un accès libre du jeudi au dimanche de 10 heures à 18 heures. Les six semaines suivantes, les visites seront autorisées que les week-ends », a confié Jean-Michel Abimbola. A en croire le ministre, ces œuvres seront exposées dans l’ancien bâtiment du palais de la marina. C’est un moment que le gouvernement donne à la population de visiter librement ces œuvres avant leur installation dans les musées construis à cet effet. « Les normes en la matière recommandent que ces œuvres restent empâtées, subissent un temps d’acclimatation et ce n’est qu’après cela qu’elles seront exposées », a insisté Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire adjoint et porte-parole du gouvernement. De son côté, le ministre de la culture a montré l’importance de ces biens au profit de l’éducation et du patrimoine culturel. « Ces objets feront toujours l’objet d’étude au Bénin. Ils sont, aujourd’hui, le patrimoine du monde même s’il s’agit des objets issus du Bénin », a-t-il déclaré. En effet, ces objets sont des biens communs de tous et, selon lui, nous sommes tous appelés à les protéger et faire en sorte que ces biens contribuent au développement du pays.
Dans le but de favoriser ce développement, des initiatives sont en train d’être pensées par le gouvernement afin d’assurer cet essor économique. « Il y aura une école d’application pour le tourisme qui sera une référence internationale. Vous pouvez dire dans quelques années que le Bénin va prendre une place insoupçonnée sur le marché international du tourisme et de la culture », a expliqué le ministre avant d’ajouter « Cotonou sera un lieu d’effervescence culturelle permanente. Nous ferons des semaines ou quinzaines culturelles où tout sera bouillonnant. Nous allons reprendre notre place dans l’espace africain et dans le monde. » Il faut noter que ces œuvres ont été restituées après plusieurs mois de préparation. Pour l’histoire de notre pays, ce jour est mémorable et constitue un gage de partenariat entre le Bénin et la France. « C’est un temps de renouvellement de notre partenariat avec la France. C’est un temps fort de renforcement d’une coopération, de diversification aussi », a souligné Aurelien Agbénonci, ministre des affaires étrangères et de la coopération.
Dans leur intervention, les membres du gouvernement ont souligné que cette première restitution n’est qu’un début. D’autres démarches pourront également être menées pour que d’autres pays, détenteurs des biens royaux du Bénin, restituent aussi des œuvres pour le pays. Lors de cette conférence, la question liée à l’absence des anciens chefs d’Etat, hier au palais de la Marina, a été abordée.