Le Festival Afrique à livre ouvert (FALO) a débuté ce 19 novembre 2021 à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) à Cocody. Durant deux jours, le livre et la lecture seront au cœur des préoccupations des professionnels et des apprenants afin de le replacer au centre du système éducatif et de la formation des adultes de demain. Rachelle Bosson, responsable de Choura Holding Event, initiatrice du Festival qui est à sa 4e édition s’est confiée à Farafina Culture.
Qu’est-ce que le Falo ?
Le Falo est le Festival à livre ouvert. Il prône la lecture et une éducation de qualité des apprenants. Nous l’avons initié parce que nous avons remarqué que nos enfants ne sont pas assez outillés, n’ont pas le niveau qu’il faut pour une éducation de qualité, en apportant notre contribution pour l’encouragement de la lecture et la dictée.
Dans la dénomination du festival, il est indiqué « à livre ouvert ». Est-ce à dire qu’à un moment donné, le livre a été fermé ?
Effectivement. Le livre a été fermé depuis un bon moment. Maintenant nous voulons ouvrir le livre. Les Ivoiriens lisent peu. J’ai bien envie de dire qu’ils ne lisent pas. Mais, pour quelques-uns qui lisent encore, on dira qu’ils lisent peu.
Quel avantage a-t-on à pratiquer la lecture ?
La lecture ouvre l’esprit, elle permet de s’épanouir. Elle permet d’avoir une intelligence différente d’une personne qui ne lit pas. Il y a toujours une différence entre une personne qui lit et une personne qui ne lit pas. A l’école, celui qui ne lit pas ne peut pas avancer. Celui qui lit peut facilement faire des dissertations, mieux s’exprimer. Celui qui ne lit pas ne peut pas avoir un langage soutenu. J’invite toute personne à lire. Qu’on soit étudiant, travailleur, ou chômeur, il faut lire.

Pourquoi avoir choisir « La jeune fille et la lecture » comme le thème de cette édition ?
Celui qui éduque une fille, éduque une nation. Une jeune fille qui a une éducation de qualité, c’est une nation qu’on construit. J’ai lu que ‘’pour détruire une nation, il faut attaquer son système éducatif et attendre vingt ans pour voir le résultat’’. Moi je paraphrase : pour construire une nation, il faut construire son système éducatif et attendre vingt ans. C’est pour cela que nous avons choisi les élèves de 6e et 5e. Nous savons que d’ici 20 ans, nous aurons une relève.
Quelles sont les grandes lignes du festival ?
Nous avons la dictée, parce qu’elle est de retour dans le système éducatif. C’est un concours. Je salue l’action de la ministre de l’Education Nationale qui a bien fait de ramener la dictée. Il y aura aussi un concours de lecture scénique, en français on dira simplement lecture vivante. Nous avons ajouté un atelier d’écriture pour permettre aux enfants qui veulent un jour embrasser le métier d’écrivain de commencer à apprendre à écrire. Il y a une exposition-vente de livres. Toutes les festivités seront clôturées par la cérémonie de remise de prix le samedi 20 novembre à l’INSAAC.
Réalisée par Sanou A.