La villa Sopi à Cocody Mermoz a ouvert, à nouveau, ses portes au Salon des grandes cimaises d’Abidjan (SGA). Ce samedi 25 juin, amateurs d’art et professionnels s’y sont retrouvés pour célébrer, une fois de plus, ce que la Côte d’Ivoire a de plus beau en matière d’art et de la création artistique. 85 artistes, et non des moindres, y tiennent une exposition collective.
« C’est une joie pour moi, la réaffirmation de la confiance des artistes à ce festival », a indiqué Adou Kouakou Emmanuel dit AKE, commissaire d’exposition de la SGA 4. Selon lui, une sélection minutieuse a été faite dans les ateliers. A cet effet, des échanges avec les créateurs et les orientations des uns et des autres ont abouti à des productions qui surprennent de par leur qualité.
D’année en année, le SGA 4 s’impose grâce à la finesse et à la beauté des œuvres. « L’identité », une toile de l’artiste Wanne, utilisée pour les visuels de l’expo, trône dans l’un des grands salons de la villa. Ce sont des morceaux de tissus effilés colorés et des fils de pêche que l’artiste utilise pour tisser des formes (elle est hyper figurative) sur de grandes toiles. Elle propose deux portraits. Outre « L’identité », il y a « La rêveuse ». Si ces titres sont évocateurs, c’est parce qu’à travers ses visages, elle personnifie les Etats et tire la sonnette d’alarme sur le nouveau visage du monde (guerre, inondations, dépravations…)
Tous les compartiments de la Villa sont ornés d’œuvres de Léon Djreh, Aicha Kara, odonko, Kristine Tsala (venue du Cameroun), Gone, La Gazelle de Saioua, Livasse, G.Néa, Sakandé, Landry N’Zoué, Christelle Mambo, Doudou Brice… Les deux derniers artistes cités sont auteurs de deux portraits qui font marquer un stop à tout visiteur : celui de la Première Dame Dominique Ouattara (Mambo) et la ministre de la Culture et de la francophonie, Françoise Remark (Doudou Brice).
Dans la matinée, des échanges autour du thème « L’art et l’entrepreneuriat » ont mobilisé de nombreux créateurs. Ensemble, ils ont exploré les possibilités d’investissement qui s’offrent à eux, en tant qu’artiste. A cela s’ajoute une formation du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) sur la copie privée par reproduction et par reprographie et sur les droits de suite, des droits dédiés aux plasticiens.
L’exposition fermera ses portes le 10 juillet. Au-delà, elle permettra de préparer la prochaine biennale des grandes cimaises d’Abidjan (BGA).
Sanou A.