Parrain de la 14e édition du Festival Ciné Droit Libre (CDL), dédié aux droits humains et à la liberté d’expression à Abidjan, Epiphane Zoro Ballo, ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, a présenté un visage bien hideux de la corruption en Côte d’Ivoire.
« Le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la sécurité sont des droits fondamentaux et il faut des ressources pour les réaliser. Quand ces ressources sont dilapidées, ne vont pas là où elles doivent aller, on est en face d’une grande violation des droits de l’Homme », a-t-il dénoncé à la cérémonie d’ouverture de Ciné Droit Libre, le 16 novembre, au Goethe Institut à Cocody.
Pour lui, la lutte contre la corruption s’inscrit dans la sphère des droits de l’homme. « Lutter contre la corruption, c’est permettre la réalisation des droits de l’Homme », a-t-il relevé. C’est pourquoi, il a évoqué la nécessité de sensibiliser les populations « anesthésiées » aux phénomènes de corruption. « A un moment donné, il faut un éveil de conscience », a-t-il appelé.
Tout en appréciant l’action et la démarche des promoteurs de Ciné Droit Libre, dont l’édition 2022 a pour thème « Corruption, le nouveau terrorisme ? », le ministre a invité à « une synergie d’actions » car, a-t-il insisté, « c’est une responsabilité collective » avec le gouvernement en point de mire.
Yacouba Sangaré, coordonnateur de Ciné Droit Libre Abidjan, a salué la présence du ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la lutte contre la Corruption à cette édition. « En Côte d’Ivoire, la corruption n’épargne aucun secteur et demeure encrée dans les mœurs des populations », a-t-il déploré avant de rappeler le principe du festival qui est « un film, un thème, un débat ».
Partenaire privilégié du Festival, le Goethe Institut, à travers le mot de son directeur, Rainer Hauswirth, a réitéré son soutien aux organisateurs. Durant la semaine, il y a eu un programme d’activité riche et varié. A savoir des projections de films, des débats, des panels, un concours de slam, des ateliers de formation, une soirée sur l’immigration et la célébration de la journée de l’enfance.
Sanou A.