Le lundi 23 janvier dernier, la 15ème édition de la Rencontre Internationale d’Art Contemporain Gnanamaya a été lancée. Le but de cette édition est de permettre aux journalistes culturels et critiques d’art d’être au cœur de la création artistique. 15 artistes ont fait une résidence de création et les œuvres qui sont créées dans ce cadre, seront exposées à partir de ce jour, vendredi 27 janvier 2023, dans les locaux de la maison de la culture de ladite ville. Un tour avec les artistes a permis de comprendre ce que cette expérience représente pour chacun d’eux.
Par Julien Tohoundjo à Bobo Dioulasso
Sana Adokou, artiste plasticien Burkinabé « La particularité de cette édition c’est d’abord le cadre et j’ai eu la chance de travailler avec les enfants durant ma résidence. Cela m’a donné assez d’énergie parce que dans ma démarche, il y a la transmission. Il s’agit de permettre aux enfants de toucher aux couleurs, aux crayons et s’exprimer d’une manière ou d’une autre. Je suis aux anges lorsque je travaille avec les enfants » ; Amed Diero, artiste plasticien du Burkina Faso « Moi, j’ai eu du plaisir et la joie de voir tous ces artistes qui se sont réunis pour créer et aussi la présence et l’implication des journalistes culturels et critiques d’art venus d’ailleurs. Cette rencontre m’a permis d’avoir une meilleure vision sur l’art et particulièrement le milieu de la création artistique » ; Edwige Durho Dall Sanou, artiste plasticienne du Burkina Faso : « Pour cette résidence, le temps, pour moi, était court. D’habitude, moi, je peux prendre un mois pour réaliser un tableau d’art. Donc, le délai était vraiment court. Néanmoins, j’ai pu avancer dans la création et cette expérience m’a permis de travailler sous pression afin d’avancer. Mon souhait est que tout se passe bien jusqu’à la fin » ;
Adama Diaby Kassamba, artiste plasticien résident à Bobo Dioulasso : « Personnellement, cette édition m’a beaucoup apporté sur le plan relationnel entre artistes, la découverte des artistes parce que chacun a sa spécialité. Le cadre aussi est idéal et permet quand-même aux artistes de se faire voir puisqu’il y a des artistes qui restent fermés. A l’issue de cette résidence, je suis prêt pour le vernissage qui va commencer tout à l’heure » ;
Moumouni Ouedraogo, artiste plasticien et sculpteur du Burkina Faso : « Cet événement est une expérience inédite pour moi puisqu’il m’a permis de voir ce que je n’ai jamais vu dans le métier. Il s’agit de cette ambiance de création et de partage avec d’autres artistes, des journalistes culturels et critiques d’art » ;
Moussa Sawadogo, artiste plasticien, sculpteur et installateur, du Burkina Faso : « Durant ces jours de créations, j’ai pu réaliser deux œuvres et j’ai hâte de pouvoir les présenter au public, dès ce jour. Il faut reconnaître que les artistes n’ont pas la même manière de s’exprimer, de s’inspirer ou de créer. Chacun va à son rythme. Moi, à mon rythme, tout va bien » ;
Sibiri Mane, artiste plasticien du Faso : « Pour cette résidence, le temps était un peu restreint selon moi. En effet, lorsqu’on travaille et qu’à chaque fois on se déplace, l’inspiration n’est plus la même. Nous sommes dans une recherche perpétuelle et à chaque fois que nous créons, c’est une occasion pour nous d’approfondir nos recherches afin d’obtenir ce que nous voulons. Nous sommes restés dans cet esprit de recherche pour évoluer et ce, en étant en lien avec les autres artistes » ;
Sylvia Ferraris, artiste plasticienne, danseuse italo-burkinabè : « Selon moi, le temps était suffisant pour créer une toile. Effectivement, le programme était chargé. Selon moi, il serait mieux d’organiser toutes les conférences et autres activités tout au début de l’événement et après, laisser le temps de la création pour que les artistes soient aussi indépendants des autres activités ».