Le festival sur le Niger, édition 2023, a commencé le mardi 31 janvier par différentes activités dont la Foire artisanale et agricole. Une foire, quelque peu, amoindrie cette année à cause du SIAO (Burkina Faso). Heureusement qu’elle n’est pas boudée par le public.
Mercredi 1er février, j’arrive à Ségou, ville à 235,4 km au nord-est de Bamako, capitale du Mali. La 19e édition du Festival sur le Niger, connu aussi sous l’appellation de Ségou’Art -son appelation d’origine, mais qui est devenue Festival sur le Niger à la suite de la fusion de différentes activités (trop long à expliquer)- a débuté le mardi 31 janvier. Qu’à cela ne tienne ! Malgré la fatigue des voyages (cinq heures de vol auxquelles on ajoute une heure de retard ; ça c’est Tunisair, la compagnie aérienne tunisienne ! Trois heures de route entre Bamako et Ségou), je tiens à rattraper le temps perdu de la veille.
Il y a foule, c’est fou !
Direction le Quai des Arts où se tient la Foire artisanale et agricole mais aussi des activités culturelles. Je décide de marcher car il n’y a que comme cela que l’on connaît une ville, d’autant plus que c’est la première fois que j’y mets les pieds.
J’arrive un peu plus haut que le Quai des Arts et je tombe sur un spectacle sublime du fleuve Niger, qui donne l’impression d’être un paysage sorti tout droit une peinture : bleu du ciel, vert de la verdure (non ce n’est pas une Lapalissade), et la couleur de l’eau mélangeant, le bleu, le vert, le gris. Bref ! J’aurais pu rester des heures en pâmoison, mais j’avais une mission : visiter la Foire et repérer des cadeaux made in Mali que je pourrais faire (travailler et faire ses courses : l’un n’empêche pas l’autre).
La première chose que je remarque c’est qu’il y a foule, et c’est fou ! Ça prouve surtout que la Foire artisanale et agricole est très attendue par les habitants de la région. Les exposants ne sont pas uniquement originaires de la ville de Ngolo, roi de Ségou. Non, je n’ai pas la science infuse, mais j’ai profité de la Foire pour acheter le livre de Facoh Donki Diarra, «Ngolo Roi de Ségou». Peut-être que je ferais une note de lecture sur cet ouvrage. Vous voyez les foires servent aussi à se cultiver.
Donc les exposants ne sont pas uniquement originaires de Ségou ou encore du Mali, il y a des exposants (dans le désordre) du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, du Niger, de la Mauritanie, du Togo, de la Guinée Conakry, etc.
Trois trente-quatre stands (199 ordinaires et 35 VIP) à la disposition des visiteurs pour qu’ils y trouvent leur bonheur. Moi, mon bonheur, je ne le trouve qu’à moitié ! Et pour cause ! Très peu d’artisanat maliens ou autres. C’est la faute au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), au Burkina Faso (pour ceux qui sont nuls en géo). En effet, celui-ci devait se tenir du 28 octobre au 6 novembre 2022, mais avec ce qui s’est passé au pays des Hommes intègres, il a été décalé du 27 janvier au 5 février. Les artisans n’ont pas préféré le SIAO à la Foire artisanale et agricole de Ségou, mais ils ont eu la main forcée : ils avaient déjà payé leur emplacement au SIAO et ne pouvaient pas être remboursés…
Marionnettes, musique et tutti quanti
Du moment que les autres visiteurs trouvent leur bonheur, le mien passe au second plan. De toute manière, je vous ai dit que je l’ai trouvé qu’à moitié. L’autre moitié, c’est que je pourrais faire ma réserve de gombo en poudre (j’adore le gombo, mais, chez moi, en Tunisie, il faut que j’attende l’été pour en profiter). Donc, du gombo en poudre c’est parfait ! Puis, il y a le fonio, que je n’ai jamais goûté, mais je ferais ma réserve aussi. Au moins, si cela me plaît, j’aurais ma réserve. Ben si cela ne me plaît, ben… ben, il n’y a pas de raison que cela ne me plaise pas !
La Foire ce n’est pas uniquement un étalage de produits alimentaires, vestimentaires, médicinaux, ou autre. La Foire c’est aussi de la Culture. Les marionnettes géantes de la compagnie Nama régalent petits et grands. Chaque homme, chaque femme maliens et autres de divers pays africains subsahariens se retrouvent dans ces poupées géantes animées. Danse, drague, amourette messages pour les adultes ; les enfants ne voient pas les mêmes messages…
Outre la musique qui accompagne les marionnettes géantes, celle de la scène Biton que le Festival sur le Niger a ouvert aux prestations des jeunes talents émergents. En ce mercredi 1er février, place est faite à l’ensemble instrumental Kognèba (que quelqu’un me traduit par «les gens qui font bien les choses), puis au groupe Pawari (qui, toujours d’après la même personne, signifie «avoir une conviction», «être convaincu»), au groupe Balazan, et à celui de Mariam Fané.
Désolée, les artistes ! Pas le temps de rester jusqu’au bout ! Trop de choses à faire ! Trop de choses à voir ! Il faut que je donne de ma personne pour essayer de couvrir et découvrir un maximum d’activités.
Prochaine destination le Centre culturel Kôrè…
Zouhour HARBAOUI