C’est acté. Sauf revirement de dernière minute, c’est Abdramane Kamaté (dit Abou Kamaté) qui est le nouveau directeur général du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA). Il a été recruté à la suite d’un appel à candidature. Une nouvelle qui fait du bien à la structure qui est restée sans directeur général depuis le débarquement de Patrick Yapi en novembre 2022. L’intérim, jusqu’à ce jour, était assuré par Florent Galaty, directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la francophonie.
L’information qui a longtemps circulé dans le milieu des arts et de la culture sera officielle ce mercredi 20 juin lors de la passation des charges au siège du MASA, à 10H au Plateau. L’arrivée du nouveau DG, anciennement chargé du « Programme Acp-Ue Culture : soutien aux secteurs de la culture et de la création en Afrique de l’Ouest » à l’Institut français de Paris, va relancer les préparatifs de l’organisation de l’édition 2024 du MASA qui a pris beaucoup de retard.
Doté d’une triple formation en communication, gestion et sciences politiques, enrichie par une carrière dans le domaine de la diplomatie culturelle au sein du Réseau de coopération français, Abou Kamaté jouit d’une grande expérience de gestion d’établissements, d’équipes, de projets et développement culturels en Afrique, en Europe et en Asie du Sud-Est.
C’est après six années passées en qualité de directeur délégué de l’Institut français de Côte d’Ivoire, qu’il a mis son expérience au service du Réseau français de coopération au Tchad, puis en Indonésie.
Dans ce pays, il a occupé les fonctions d’attaché culturel auprès de l’ambassade de France et de directeur de l’Institut français de Jakarta. Cette mission lui a permis de gérer des projets de développement comme ceux liés aux industries culturelles et créatives.
Expert de renommée internationale, Abou Kamaté suscite déjà beaucoup d’espoir pour un MASA qui peine à occuper toute la place qui lui est dédiée depuis son retour en 2014. Cependant, avec le retard accusé (il reste neuf mois) au niveau de l’organisation, des observateurs s’interrogent sur la nécessité de maintenir les dates quand on sait que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024 ne prendra fin qu’à quelques jours du début du MASA. Wait and see.
Sanou Amadou