Un maître ne meurt pas. Il vit à travers l’héritage qu’il laisse et les œuvres de ses disciples. Pour graver à jamais dans les mémoires, Pr Adépo Léon Yapo, musicologue, vice-président du conseil africain de la musique et président du jury international du Festival MIA (Meilleurs instrumentistes d’Afrique au Bénin), un prix lui a été dédié.
Ainsi le prix spécial Adépo Yapo du meilleur orchestre traditionnel récompensera à la 8e édition du festival, prévue du 24 novembre au 2 décembre 2023, les groupes les plus habiles aux instruments traditionnels. « Ce prix est initié à l’endroit des orchestres traditionnels. Il est composé d’un trophée et d’une enveloppe de 1000 dollars (500.000 FCFA). Cette innovation vient promouvoir les jeunes talents qui seront détectés », a indiqué Edgard Djossou, président du festival, au cours d’une conférence de presse à Abidjan.
Pour lui, le Pr Adepo Yapo fait partie des rares personnes qui ont cru au projet dès la première édition en 2014, au moment où certaines personnes ne vendaient pas cher leur peau. « Ses mots restent gravés à jamais dans nos mémoires et nous galvanisent », souligne M. Djossou. C’est pourquoi, il a informé que la place de président du jury international sera attribuée à un autre ivoirien.
Aussi, le lancement officiel, à Abidjan de la phase des appels à candidature, ce lundi 10 juillet et ce jusqu’au mardi 15 août, symbolise l’attachement au maître et à son pays. Cet acte vise aussi à obtenir une meilleure participation des instrumentistes ivoiriens au MIA 2023 dans les quatre catégories : meilleur soliste, meilleur pianiste, meilleur instrumentiste à vent et meilleure composition 100% live.
Cette année le festival prendra ses quartiers sur la somptueuse plage de Fidjrossè à Cotonou. Il y aura des masters class, un salon de la logistique évènementielle et de l’audiovisuel, une table ronde autour du thème central : « Apport de la digitalisation dans la promotion de la musique africaine : quelle part du marché occupent les musiciens africains et comment jouissent-ils de leur droit d’auteur et droit voisin ? »
Un atelier de formation des producteurs de contenus culturels (journalistes) se tiendra en marge du festival en vue de mettre en valeur les productions musicales du continent. Ce, à travers des articles de presse, des podcasts et vidéos. La formation pilote organisée en partenariat avec l’Association Noocultures, offrira un outil de promotion de la musique live africaine, à savoir Radio MIA. La formation aura une phase en ligne (deux mois) et une phase en présentiel, pratique, durant le festival. Un appel à candidature sera lancé pour la sélection de dix participants.
Edgard Djossou etait assisté, à la table de séance, de Sessi Tonoukouin, coordonnateur général, Obin Manféï, musicien et conteur et Didier Brissy alias Dider Fresh, consultant en communication.
SANOU A.