« Cette exposition photo fait voyager dans le temps pour nous raconter en images l’histoire et le parcours du Festival sur le Niger. De sa création à aujourd’hui et de l’évolution de son équipe. Derrière cette œuvre gigantesque se trouvent une équipe, un leadership, un style de management basé sur nos valeurs locales (Maaya) », relate Djibril Guissé coordinateur de Ségou’Art-Festival sur le Niger.
Au siège de la Fondation Festival sur le Niger à Ségou au Mali, des œuvres photographiques retraçant la longue marche de l’évènement culturel accueillent les visiteurs. Les photographies qui contiennent des œuvres de Salif Traoré, relatent le développement d’un rêve qui a fait de Ségou la capitale africaine des arts et des industries culturelles. « Je suis ému. En tant qu’artiste, cette exposition montre que mon travail compte. C’est une partie de mon histoire. Ces œuvres me font revivre le passé. Que ce soit en documentaire ou à l’artistique, la photo c’est l’écriture », souligne Salif Traoré.
C’est donc un travail de longue haleine qui est parti de la couverture médiatique de la 1ere édition jusqu’à la 20e. « En tant que photographe, je suis parti sur la base d’un regard artistique tout en tenant compte du regard chronologique de Mamou Daffé. On a fait une première sélection à partir d’un disque dur de deux téraoctets de photographies, de la 1ere édition à la 20e. on a d’abord pioché 2000 images. On a ensuite sélectionné 1200 images. Sous la supervision de Mamou Daffé, avec Attaher Maïga, nous avons sorti 600 images pour le catalogue qui faisait 480 pages. On a encore fait une nouvelle sélection de 500 images pour cette exposition », explique-t-il le processus de sélection des œuvres mises en lumière.
C’est donc de façon chronologique que les œuvres ont été montées. Les compositions ont été faites de façon artistique pour que l’expo soit agréable selon la compatibilité entre les images. Le vernissage a eu lieu samedi 27 janvier. C’est une sorte de mémoire visuelle offerte au public.
Des clichés, récapitulatifs d’instants uniques, de moments de joie, de bonheur, de doute, mais et surtout d’espoir. Des portraits, des photos de groupe, des clichés ‘’volés’’. Des contrastes de couleurs, de lumière. Les artistes photographes ont fait un travail de souvenir, d’introspection, des regards divergents qui font du Festival sur le Niger-Ségou ‘Art une marque indélébile dans l’histoire culturelle de Ségou, du Mali, de l’Afrique et du monde.
La coupure du ruban par le représentant du gouverneur de la région a marqué symboliquement l’ouverture officielle de l’exposition. Attaher Maïga, commissaire de l’exposition a exprimé sa reconnaissance à Mamou Daffé, président de la Fondation Festival sur le Niger, à l’équipe du festival, aux autorités de la ville, aux artistes et surtout au public qui est resté fidèle à cette fête des arts depuis 20 ans. « Le festival a su faire ses preuves et a mis Ségou sur l’orbite au plan mondial », a-t-il apprécié.
SANOU A.